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Page de mémoire… et de politique!
(N.d.l.r.- L’auteur, Gérard Declerck, est un passionné d’histoire. Dans ce texte, il remonte au début du siècle dernier, pour relater l’histoire de Gérard Couture, telle que racontée par son frère Bruno.)
Né en août 1915 à Saint Victor de Beauce, Gérard Couture deviendra l’ainé d’une famille de neuf enfants, laquelle, en 1921, est allée s’installer dans une ferme située à Lambton où il apprit les travaux de la terre en alternant avec l’école de rang la plus proche. C’est à 28 ans qu’il prit la décision de partir à Montréal pour y occuper un emploi chez Imperial Tobacco. En 1947, il se marie avec Cécile Aubin avec laquelle il eut un fils et quatre filles.
Pendant ce temps, Adrien Arcan crée, en 1930, le parti politique fédéral Le National Socialisme dont l’emblème est la Swastika (Croix Gammée hindou, adoptée par les nazis allemands) dont le fondement était d’épouser les doctrines nazies dont celles qui consistaient à chasser ou éliminer les juifs non repentis.
Dès le 2 septembre 1939, lors de la déclaration de la deuxième guerre mondiale, les 42 militants de ce parti sont internés dans un camp de concentration en Ontario et cela sans qu’aucun pardon ne puisse leur être accordé. Ces détentions durèrent jusqu'au 8 mai 1945, jour de l’Armistice. Après quoi, les informations venant des États-Unis rapportant la découverte de la Shoah, ayant entraîné l’extermination des juifs européens, une censure de guerre a été instaurée au Canada, interdisant la divulgation de ce massacre inimaginable.
Peu après, vers 1950, l’Unité Nationale est créée par Adrien Arcand, un parti fédéral reprenant les bases doctrinaires du passé, auquel adhère pleinement Gérard Couture, devenant ainsi un militant très actif travaillant à la réalisation et la distribution du Journal «Le Nationaliste». En 1952, il se voit attribuer un rôle de bénévole dans l’organisation et le financement du candidat fondateur qui, prévoyant l’avènement d’une troisième guerre mondiale, se présente aux élections alors qu’il lui restait neuf jours pour faire valoir sa candidature sans même avoir accès aux participations radiophoniques.
Adrien Arcand sera finalement battu par le Parti Libéral. C’est en même temps que se poursuit jusqu’en 1957 la grande époque de Louis Saint Laurent, premier ministre originaire de Compton.
En 1967, cette accumulation de désappointements et d’échecs a incité Adrien Arcand à abandonner définitivement la politique. C’est ainsi que Gérard Couture, ayant suivi l’effondrement de son parti, a continué son activité professionnelle et pris sa retraite en 1975 avant de quitter ce monde le 31 mars 1983.
Gérard Declerck
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