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Centre-ville et ville-centre!
Il y a plusieurs points de vue à considérer avant de prendre une décision finale concernant la rue Frontenac. Lac-Mégantic a joué le rôle de ville-centre; donc, le centre-ville redeviendra le centre d’une ville-centre! Où se retrouveront à plus ou moins long terme les services névralgiques de la MRC, de la Ville, du tourisme, des places commerciales, etc. Les gens des localités périphériques y viendront en auto, en camionnette pour y utiliser les différents services. Ils se doivent donc d’y trouver des stationnements de proximité.
Le parallèle entre la rue Papineau et la rue Frontenac est nécessaire à ce stade-ci. La rue Papineau est étroite et offre peu d’espaces de stationnement. Elle a été construite (rue et bâtiments d’un étage) en vase clos, clôturée, sans trafic ni nuisances diverses. La rue Frontenac sera réalisée dans des conditions différentes: la rue d’abord puis des édifices à plusieurs étages. L’aménagement sera étalé sur plusieurs années, peut-être dix! Le centre-ville est déjà desservi en pistes cyclables sur le boulevard des Vétérans et sur Papineau, alors que d’autres secteurs ne sont pas desservis. Alors, pourquoi ne pas étaler ce circuit de pistes cyclables sur d’autres secteurs ?
On entend souvent, comme arguments, des comparaisons avec des villes plus densément peuplées, des villes où on ne retrouve pas ces particularités des quatre saisons, des villes très touristiques où vivent des millions d’habitants, ce qui est fort différent d’ici où il n’y a pas d’édifice de 25, 50, voire 100 étages, où les piétons manquent d’espace pour simplement se déplacer.
Je réalise que ceux qui ont dessiné ces plans n’ont jamais connu l’expérience de: conduire un camion incendie avec échelle, une remorque de 53 pieds qui doit livrer des matériaux de construction, style poutrelles, un fardier qui doit transporter de la machinerie lourde, un énorme camion grue qui est utilisé pour monter les structures et les systèmes de climatisation sur un toit, les diverses machineries de déneigement, un camion à vidange, une bétonneuse, un autobus scolaire ou un car de touristes, un camion de livraison de courrier (qui, souvent, obstruent la rue Papineau, le temps de livrer un simple colis), un semi-remorque de livraison de meubles ou de produits alimentaires.
Vous avez dû remarquer comme moi que ceux qui se rendent travailler y vont rarement à bicyclette. Que ce soit dans le parc industriel, à l’hôtel de ville, dans les magasins et les épiceries, avez-vous vu beaucoup d’espaces réservées au stationnement de bicyclettes? Les rares installations sont sous-utilisées! D’ailleurs, savons-nous vraiment ce que représente le trafic de bicyclettes ici, en ville? Où sont les données? Où sont les études sur l’avenir du vélo dans une petite ville comme la nôtre? Pas comme simple loisir, parce que le vélo est populaire, on le sait, mais comme véritable moyen de transport urbain!
Chaque fois que j’ai regardé ces beaux plans futuristes, j’y ai vu très peu de piétons et aucune bicyclette! Les urbanistes du futur y croient-ils eux-mêmes?
Gilles Fluet
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