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Fabien Cloutier affronte la bêtise humaine
Fabien Cloutier a livré un texte dans un langage direct, où l’apparente légèrement suscite une profonde réflexion.
Fabien Cloutier a allégrement brassé la cage dimanche soir à l’auditorium Montignac. Assume, sa performance solo, est livrée sans préjugé. Dans le sens que personne n’est épargné. Menée à fond de train, sa charge fonce dans tout ce qui bouge… ou pas. Une satire sociale sous couvert humoristique follement réussie.
Pas de pitié pour les loosers comme pour les médaillés olympiques. La langue est crue et le ton implacable. On est ici à l’antipode du traditionnel stand up comique. Certes, le conteur fait rire et beaucoup. Mais c’est la bêtise qu’il critique, celles des acteurs, témoins, leaders et suiveux. Ses réflexions sur le monde d’aujourd’hui ont beau se passer de scrupule, le texte a une portée hautement philosophique.
Vrai que l’internet a fait exploser les conseils de tout acabit, si bien qu’on pitonne son ordi pour savoir quoi manger, comment redécorer son intérieur et sur la meilleure façon d’éduquer ses enfants. Dans ce monde où les forums de discussions sont devenus la meilleure façon de se forger une opinion, Fabien Cloutier se demande sincèrement si on doit faire confiance aux électeurs lorsqu’il est temps de voter.
Assume est plein de jugement. Son auteur juge avec verve les collectionneurs, les personnes qui mettent leur livret de caisse à jour au guichet automatique en pleine heure de pointe, celles qui ramassent les attaches à pain pour contribuer à l’achat de chaises roulantes, les imbéciles. Inclus dans ce dernier volet, les femmes adultes qui tripent sur les films de Disney, les gars avec gros bras et tatous, les gens avec un nom lette, ceux qui vivent en région ou qui habitent la ville… Bref, du jugement autant gratuit que parfaitement assumé… si la lecture est effectuée au premier degré.
Assume c’est aussi une invite à vivre sa vie autrement que par procuration. À exercer son jugement critique et faire preuve de discernement. À sortir de cette torpeur collective qui limite nos possibilités individuelles. À devenir des citoyens qui engagent leurs forces intrinsèques au profit d’une société plus juste et plus allumée.
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