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L’autonomie économique des femmes menacée
Le dépôt du budget fédéral, la semaine dernière, annonçait des allocations majorées pour les familles, un supplément du revenu augmenté pour les aînés, mais rien pour les personnes seules de moins de 65 ans. Nous saluons ces efforts. Dans les promesses électorales, un projet de loi sur les garderies, abandonné par les conservateurs, pourrait être repris, mais nous ne savons quand.
Rappelons-nous que la création d’un réseau de centres de la petite enfance au Québec a permis aux femmes d’accéder au marché du travail. Comparées avec les femmes des autres provinces, les femmes québécoises ont un taux d’emploi bien plus élevé. Au Québec, les 74 millions $ de coupures dans le réseau des CPE en 2015-2016 (en plus des 400 millions $ coupés depuis 2006) et la modulation des frais de services de garde selon le revenu des parents, menacent cet accès.
Dans sa politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, le gouvernement du Québec reconnait la nécessité d’appliquer une analyse différenciée selon le sexe afin d’identifier les effets négatifs que pourraient avoir ses politiques sur les femmes. Le gouvernement ne semble pas suivre sa politique!
De plus, le troisième budget du gouvernement Couillard perpétue des mesures d’austérité. L’Institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS) constate une augmentation des inégalités entre les femmes et les hommes. Les coupures affectent davantage les femmes et les investissements favorisent principalement les hommes. Le gouvernement veut réduire la taille de l’État. Sa «rigueur budgétaire » se fait sur le dos des femmes, plus nombreuses parmi les plus démunis de la société.
En enlevant des paliers d’imposition, en réduisant l’impôt des grandes entreprises, en ayant peu de rigueur sur les évasions fiscales, le gouvernement du Québec s’est privé de 5 milliards de dollars. La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics propose au gouvernement 10 milliards de solutions. Au lieu de réduire les services à la population et de sous-financer le milieu de l’éducation (700 millions coupés dans le budget des commissions scolaires et dans les réseaux collégial et universitaire), le gouvernement devrait aller chercher plus de revenus.
N’oublions pas, en cette période d’impôt, que ceux-ci permettent de nous payer des services. Veillons à ce que le gouvernement ne nous prive pas de soins en santé et en matière d’éducation; ces droits sont fondamentaux.
Viviane Doré-Nadeau et Marie-Eve Rheault, travailleuses à ConcertAction femmes Estrie
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