Maison d’hébergement et de répit: début du chantier à l’automne

D'une superficie totalisant 340 mètres carrés, la maison d’hébergement et de répit comprendra quatre chambres d’hébergement permanent et une pour le répit ponctuel, en plus des aires communes et d’un appartement réservé à la ressource de type familial.

Si tout se passe comme prévu, la Maison d’hébergement et de répit pour adultes ayant une déficience intellectuelle accueillera ses premiers résidents en février 2017. Désormais bien en selle, ce projet qui deviendra réalité couronnera des efforts concertés entamés voilà huit années.

Orchestré par l’Association pour l’hébergement des personnes handicapées de la MRC du Granit (AHPHG), le dossier a pris un an de retard en raison de dispositions relatives au terrain, voisin du bâtiment des Soupapes de la Bonne Humeur. Cédé par la ville de Lac-Mégantic pour le projet de l’AHPHG, le terrain avait auparavant été légué par la Commission scolaire à la municipalité à la condition que celui-ci serve à des fins communautaires. Jusque-là tout va bien…

Mais auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ), la clause «communautaire» a achoppé. «Advenant un problème sur le plan du financement, la SHQ ne pourrait revendre le bâtiment à un privé», explique la consultante Clémence Rancourt, qui soutient l’Association dans le dossier.

Les démarches pour répondre à la demande de la SHQ ont pris quelques mois. Le processus commandait une résolution de la ville de Lac-Mégantic, suivie d’une autre de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, qui ont toutes acquiescé aisément aux modifications sollicitées. Modifications qui dû être à leur tour corrigées suite à une requête de la Société et ce à plus d’une reprise, commandant chaque fois une nouvelle résolution de la Ville et de la CSHC. «Finalement, nous avons obtenu un engagement conditionnel à la mi-mars. Il faut que la résolution de la Commission scolaire obtienne l’approbation du ministère de l’Éducation pour avoir un engagement définitif», indique Mme Rancourt, qui prévoit une réponse positive pour la mi-avril.

Actuellement sur la planche à dessin, les plans et devis devront être soumis à la SHQ une fois leur réalisation complétée à 75%. Suivront les étapes subséquentes, dont le lancement de l’appel d’offres à la mi-juin en vue d’un début de chantier en septembre.

Grosso modo, le dossier aura pris une année de retard, ce qui ne l’empêche pas d’être plus vivant que jamais. «Nous savons désormais que ce projet va devenir réalité et c’est ce qui compte. Les parents sont aussi motivés qu’au début», assure Céline Godin, présidente de l’AHPHG. Il y a une vingtaine d’années, elle faisait partie d’un groupe de parents qui réclamaient à l’époque un lieu pour leurs enfants ayant une déficience intellectuelle afin d’avoir droit à du répit. Un projet qui n’a pu se concrétiser, le bassin de population étant insuffisant. Ces mêmes parents voient aujourd’hui leurs efforts porter fruit, puisque leurs enfants devenus adultes auront accès à de l’hébergement permanent ou ponctuel. On estime qu’au moins une trentaine de familles réparties sur le territoire de la MRC du Granit pourraient bénéficier du nouveau service.

La construction du futur bâtiment commandera des investissements de quelque 600 000$, dont environ la moitié provient de la Société d’habitation du Québec. Une somme de 150 000$, déjà acquise à 90%, est versée par le milieu, l’autre 150 000$ faisant l’objet d’un prêt hypothécaire. La maison comprendra quatre chambres d’hébergement permanent, dont le coût de location sera en partie subventionné. Une chambre servira au répit ponctuel, celle-là défrayée par le CIUSS de l’Estrie, qui assumera également le salaire d’une ressource de type familial, un appartement complet lui étant réservée.