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Les compressions à Lac-Mégantic jugées minimes par la direction du CIUSSSE
Patricia Gauthier et Gilles Michaud, respectivement présidente-directrice générale et directeur des ressources humaines du CIUSSSE-CHUS.
Neuf postes administratifs, dont six à court terme, sur les 15 que compte l’établissement du CSSS du Granit, ne pourront être conservés. En rencontre de presse le 2 juin, la présidente-directrice générale CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Patricia Gauthier, a été claire là-dessus. «Nous avons regardé tout ce qu’on était capable de faire et on a réussi à diminuer d’environ de moitié les coupures anticipées. Maintenant, y a-t-il quelque chose qu’on n’a pas vu et qui pourrait être envisagé? Nous sommes à l’écoute et s’il y a quelque chose de magique qui pourrait être envisagé on va le faire. Les employés voudraient qu’on ne perde aucun poste à Lac-Mégantic; c’est impossible.»
Mme Gauthier précise que le déménagement concerne la fonction et non l’employé. «On s’est entendu avec le syndicat qu’on ne forcera aucun déplacement au-delà de 50 km. La personne ne veut pas s’en aller à Sherbrooke pourra demeurer ici et faire autre chose dans un domaine connexe à ses compétences.» Plutôt que de procéder par supplantation, soit en fonction de l’ancienneté, des postes disparaîtront par attrition, donc au fur et à mesure des départs.
«Sur le plan strictement administratif il aurait été plus facile de transférer les neuf postes à Sherbrooke mais on s’est dit qu’on pourrait faire un effort pour minimiser les impacts. Certains employés pourront demeurer ici et effectuer leur travail à distance mais pour six d’entre eux, leur poste n’existe plus. Les employés visés seront rencontrés afin d’évaluer quelles autres fonctions ils pourraient occuper s’il veulent rester à Lac-Mégantic», a pour sa part transmis le directeur des ressources humaines du CIUSSSE-CHUS, Gilles Michaud.
La présidente-directrice générale du CIUSSSE-CHUS fait valoir que les compressions effectuées à Lac-Mégantic sont minimes comparativement à l’ensemble du territoire couvert par le Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux. «On parle d’une diminution de 300 postes dans les 14 établissements du CIUSSSE dont seulement neuf ici. On comprend les impacts familiaux, l’incertitude. On comprend que c’est très difficile pour ces employés et pour leurs collègues. Mais on en est là. S’il n’y avait pas eu de fusion d’établissements, le Ministère avait identifié pour 720 000$ de compressions pour l’année 2015-2016. Il aurait fallu qu’on coupe des heures.»
Mme Gauthier a par ailleurs été à même de constater que «les gens se tiennent à Lac-Mégantic», la conférence de presse du 2 juin précédant une rencontre entre les employés et la haute directrice du CIUSSSE-CHUS. Deux jours plus tôt, les employés du CSSS du Granit donnaient pour leur part une conférence de presse dénonçant les coupures, en présence de nombreux représentants de la région méganticoise, issus des milieux politique, économique, médical et communautaire.
«L'administration joue avec les mots!»
(Rémi Tremblay)- Les employés du CSSS du Granit gardent le cap, malgré les propos qui se voulaient rassurants de la part de la présidente-directrice générale du CIUSS, Patricia Gauthier, la semaine dernière en conférence de presse. «Le CIUSSS dit que nous ne sommes pas forcés à l’exil. Mais ils transfèrent les postes quand même, ce n’est que jouer avec les mots. La situation est loin d’être réglée, car nous nous battons pour que les postes restent ici», réplique la porte-parole des employés, Marie-Jo Bélanger.
La dernière semaine a été chargée sur le plan du réseau de la santé. Le 31 mai, soit mardi, les employés, appuyés par un front commun des élus de la Ville de Lac-Mégantic et de la MRC du Granit, tout le milieu économique et les intervenants des organismes communautaires, sont montés aux barricades pour lancer un cri du cœur: non au déracinement et à la perte complète d’autonomie décisionnelle!
L’intégration du CSSS du Granit à la grande structure du CIUSSS-CHUS, imposée l’an dernier par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, montre des failles. Pas uniquement une question de maintien d’emplois en région, mais aussi l’inquiétude quant à la possibilité pour la région du Granit d’avoir une voix sur les décisions portant sur l’avenir des soins de santé en région.
Deux jours plus tard, le CIUSSS-CHUS déployait l’artillerie lourde à Lac-Mégantic, avec d’abord la rencontre avec le personnel, une conférence de presse dans l’après-midi, suivie de la tenue d’une séance régulière du conseil d’administration en fin de journée. Neuf postes administratifs sur 12 seraient bel et bien transférés, dont six à court terme et trois plus tard, confirment l’administration, mais rien de plus à y faire.
«Si on ne suit pas notre poste à Sherbrooke, celui-ci est ré-affiché là-bas. Nous demeurons ici en sécurité d’emploi. Ça veut dire que l’on reste employé et que l’on va continuer à faire ce que l’on faisait ou on va ramasser le travail que personne ne veut faire. On n’a plus de statut, plus de poste !» Marie-Jo Bélanger a retenu ceci de la rencontre de la direction avec le personnel: «Nous ne sommes pas une masse critique de gens. Quand ils nous ont dit ça, la centaine d’employés réunis ont vraiment dit que c’est injuste pour nous et que nous n’acceptons pas leurs raisons. Ce n’est pas rassurant pour la suite des choses non plus.»
Y assistaient, du côté de la direction, la présidente-directrice générale Patricia Gauthier, le directeur attitré à la région du Granit, Carol Fillion, ainsi que le directeur des ressources humaines, Gilles Michaud.
Les employés auraient souhaité que la solution trouvée pour Cowansville et Granby, soit de maintenir les emplois devant initialement être transférés à Sherbrooke, être appliquée pour Lac-Mégantic.
Selon elle, la rencontre s’est tout de même déroulée cordialement. «Nous avons tenu nos points jusqu’à la fin et ils ont eu l’air dépassés par nos solides arguments. Malgré leur refus ferme de nous accommoder, ils ont très bien compris qu’ils ne s’en sortiraient pas aussi facilement.»
Autre étape, des rencontres individuelles d’ici le 30 juin avec les six personnes transférées. «Nous avons l’intention de nous battre individuellement pour garder le poste ici», insiste Marie-Jo Bélanger.
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