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Incendie d’un immeuble à logements rue Dollard
Le Service de sécurité incendie Région Lac-Mégantic a déployé une vingtaine de pompiers, lundi avant-midi, pour intervenir sur un incendie qui a causé d’importants dommages à un immeuble à logements de la rue Dollard.
L’appel a été logé à la caserne à 9h22. À l’arrivée des pompiers, les flammes sortaient de la partie supérieure du bâtiment centenaire, mais tous les occupants, onze en tout, étaient déjà sortis. Trois d’entre eux ont dû être conduits au centre hospitalier par ambulance, dont un qui, selon des témoins, a sauté par une fenêtre de son appartement du 2e étage, en sous-vêtement, pour échapper aux flammes. L’un des blessés souffrait de brûlures à la tête, au dos et aux mains. Un autre a été blessé à une cheville.
Deux couvreurs travaillaient sur la toiture lorsque le feu s’est déclaré à l’étage supérieur. Un des occupants a tout de suite cogné aux portes pour forcer l’évacuation de la dizaine de logements de l’immeuble. Un homme qui se trouvait à effectuer des travaux sur une propriété voisine raconte avoir d’abord entendu un fort bruit, puis aperçu une épaisse fumée. En accourant sur les lieux, il a pu voir l’homme sauter par une fenêtre après l’avoir fracassée et atterrir violemment sur le sol, parmi les débris de vitre.
La Croix-Rouge locale a offert ses services aux 11 personnes évacuées de l’immeuble. Certaines d’entre elles ont été relocalisées temporairement dans un établissement hôtelier de la région, d’autres ont trouvé refuge chez des parents et amis, alors que certains autres dossiers étaient encore en attente de traitement.
«Plusieurs travaux de correction ont été faits dans le passé sur ce bâtiment qui date de 1912, dont un double toit, des doubles murs et des correction au niveau des planchers. Autant d’espaces d’air pour alimenter le feu, ce qui a compliqué le travail des pompiers», d’expliquer le directeur des incendies, Denis Lauzon, à pied d’œuvre le lendemain du sinistre, pour une enquête menée conjointement par le Service des incendies, la Sûreté du Québec et les experts en sinistre de la compagnie d’assurance.
Au plus fort de l’intervention, le Service d’incendie de Nantes a été appelé en renfort pour sécuriser le territoire desservi par Lac-Mégantic. «Après l’extinction, il restait de la fumée blanche qui sortait par une lucarne. La recherche a été plus longue. Il fallait créer des ouvertures par les toits et par les murs», raconte Denis Lauzon.
Lourdement endommagé par les flammes et par l’eau, l’immeuble pourrait fort bien être considéré comme une perte totale. Propriétaire des lieux depuis 1992, Claude Vachon a déjà laissé savoir qu’il n’allait pas reconstruire, mais plutôt démolir ce qui reste du bâtiment. Une deuxième perte d’immeubles en l’espace de trois ans pour ce propriétaire qui possédait un immeuble sur la rue Frontenac avant l’incendie de juillet 2013, rasé par la Ville de Lac-Mégantic avec l’ensemble de la trentaine d’autres bâtiments restés sur pied dans le centre-ville après la tragédie.
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