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«M. Barrette, descendez de votre piédestal!»
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) en Estrie dénonce les nouvelles compressions de 25 millions de dollars dans le budget du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, un total de 67 millions en deux ans.
«L’annonce de ces compressions ne peut que se traduire que par des réductions de services directs à la population, s’indigne Emmanuel Breton, responsable de la région. Le ministre continue pourtant de prétendre que les services ne seront pas affectés. Pire encore, il essaie de faire croire que les compressions ne visent que des postes vacants, «qui ne servent à rien de toute façon». M. Barrette sait pertinemment que des salariés peuvent être assignés temporairement à ces postes vacants sans en être titulaires, et que ces personnes donnent des services. Quel mépris pour elles et pour nos membres qui doivent travailler en double quand des postes sont abolis.»
Il ajoute qu’il est faux de prétendre que les coupes ne concernent que des postes vacants. En Estrie, plus de 300 postes ont été abolis depuis quelques années. Pas un secteur n’est épargné : laboratoires, services psychosociaux, services à domicile et de réadaptation, tout y passe. Poste de travailleuse sociale coupé avec la clientèle Alzheimer. Des techniciennes de laboratoires, techniciennes en loisirs, travailleuses sociale en santé mentale (en CHSLD) non remplacées et ce, qu’elles quittent en maladie ou en congé de maternité.
«Ces compressions aveugles successives touchent tout particulièrement les personnes les plus vulnérables de notre société, indique le porte-parole syndical. Ce gouvernement a érigé le déficit zéro en dogme, sans se soucier des conséquences sur la population et sur les personnes qui travaillent dans le réseau. Celles-ci sont pressurisées et ne parviennent plus à répondre à la demande. Les listes d’attente s’allongent sans cesse et on ajoute continuellement de nouveaux dossiers sur les bureaux. À titre d’exemple, le délai pour les services en santé mentale est de plusieurs semaines, voire plusieurs mois selon les secteurs. Ce n’est plus possible de travailler correctement dans de telles conditions», dénonce Emmanuel Breton.
Pour l’APTS, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, doit descendre de son piédestal et venir constater de lui-même les dégâts qu’il provoque dans l’établissement. «Travailleurs sociaux, technologistes médicaux, physiothérapeutes, éducateurs spécialisés, entre autres, tous font un travail indispensable. Supprimer un seul de ces postes, c’est allonger les listes d’attentes et créer une souffrance plus que superflue pour les employés du réseau et pour la population. M. Barrette, il est temps que ça cesse», de conclure M. Breton.
Dans la région de l’Estrie, l’APTS représente plus de 2300 personnes, dans plus d’une centaine de titres d’emplois distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.
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