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La Ville réclame 402 000$ au Groupe Hexagone

Le pont de la Solidarité, dans les dédales des poursuites devant une entreprise déjà en faillite
Pour appuyer sa requête en vice de fabrication intentée contre le Groupe Hexagone, le constructeur du pont de la Solidarité, la Ville de Lac-Mégantic vient d’autoriser l’avocate au dossier, Me Gloriane Blais, à déposer les rapports d’évaluations d’experts qui chiffrent à 402 000$ le montant de la faute et des dommages qu’elle réclame de la firme, placée depuis février dernier sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
Construit en à peine sept mois dans l’urgence de recréer un lien direct entre les secteurs centre-ville et Fatima, après la tragédie de juillet 2013, le pont de la Solidarité a coûté 4,1 millions de dollars mais à peine un an après son ouverture, en octobre 2014, un problème de fiabilité du béton était soulevé au cours d’une inspection de la structure portante.
La cause est d’autant plus complexe que le Groupe Hexagone, qui avait été choisi par la Ville pour réaliser l’ouvrage, venait tout juste d’être créée par des hommes d’affaires à même les actifs des entreprises de Tony Acurso, alors impliqué dans des enquêtes de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC). Hexagone venait d’obtenir l’autorisation de l’Autorité des marchés financiers de décrocher des contrats publics, quand l’appel d’offres de la Ville de Lac-Mégantic est sorti pour la construction du pont.
Alors que le chantier avançait, Hexagone connaissait déjà des problèmes financiers et vendait la plupart de ses actifs au Groupe TCI (Transelec). Hexagone avait alors cessé de soumissionner sur de nouveaux contrats et n’assurait plus que la gestion des contrats déjà obtenus et confiés en sous-traitance.
Les procédures engagées l’hiver dernier par le Groupe Hexagone devant les tribunaux ont eu pour effet de suspendre tout recours de la part des créanciers.
C’est donc devant le Contrôleur aux affaires et finances du Groupe Hexagone, Price Waterhouse Coopers, que l’avocate de la Ville tentera de faire valoir les droits de son client à des dommages pour les vices de fabrication du béton, porté à se fissurer.
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