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Voyage au merveilleux monde du théâtre

Suzie Grenier en compagnie des élèves de l’option art dramatique de l’école Sacré-Cœur, au retour de la pièce Lettre pour Éléna, présentée à la salle Maurice O’Bready de Sherbrooke.
La vingtaine d’élèves de l’option art dramatique de l’école Sacré-Cœur ont eu droit à une sortie à Sherbrooke pour assister à la pièce Lettre pour Éléna, dans l’avant-midi de mardi à la salle Maurice O’Bready. Au-delà de son aspect ludique, l’activité se voulait une occasion de se familiariser avec les différentes facettes du théâtre, incluant l’exercice de sa pensée critique.
Offert depuis l’an dernier aux élèves de 5e et 6e année, l’option art dramatique résulte d’une idée initiée par Suzie Grenier, enseignante de 2e année. «Certains enfants sont très actifs sans être sportifs. Ils ont beaucoup à offrir et je me suis dit qu’il serait intéressant de leur permettre de bouger en interprétant des rôles», partage celle qui a pratiqué le théâtre de façon récréative en milieu scolaire, en plus d’interpréter les personnages de Mémoires d’un cimetière à Lac-Mégantic, activité animée durant la période estivale voilà quelques années.
Une fois par cycle, les 21 apprentis comédiens ont droit à des ateliers leur permettant d’explorer différents types de personnages et styles d’interprétation, tout comme les incontournables en matière de présence scénique. La sortie de mardi avait pour but de montrer aux écoliers les résultats concrets de tels apprentissages. «Je voulais que les élèves voient une pièce jouée par des comédiens professionnels pour leur montrer à quel point il est important d’exagérer, d’articuler, de parler fort, faire face au public, amplifier les mouvements, prendre de la place sur la scène», partage Suzie Grenier, ajoutant que les élèves ont reçu la visite de l’auteure et metteure en scène de Lettre pour Éléna, Érika Tremblay-Roy, avant d’assister à cette production du Petit théâtre de Sherbrooke.
Heureux concours de circonstances, la période d’art dramatique avait lieu le lendemain de l’activité. Ayant l’histoire fraîchement en mémoire, les élèves ont pu revenir sur la pièce, aborder son thème central, expliquer pourquoi ils ont aimé ou non, nommer quel personnage ils auraient aimé interpréter… En quelque sorte la suite d’une réflexion entamée la veille, l’auteure et les comédiennes ayant accordé un court entretien avec les spectateurs au terme de la pièce. Une pièce qui aborde l’amitié, la mort et toute une gamme d’émotions par la lecture de lettres et de somptueux mouvements de danse exécutés tout au long par les protagonistes. Une pièce dont la signification est propre à chacun. «Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse», a pris soin de préciser Érika Tremblay-Roy.
En plus d’ajouter une corde à leur arc, l’option art dramatique permet aux élèves inscrits de s’exprimer à leur aise et lâcher leur fou, un net avantage sur le plan confiance en soi, notamment chez les plus timides. Suzie Grenier confie par ailleurs que son expérience théâtrale influence substantiellement son enseignement régulier. «En classe, si j’étais monocorde, si je ne bougeais pas, les enfants perdraient l’intérêt. Mon métier c’est un peu du théâtre; on utilise une variété de tons de voix, le langage non verbal… En fait, la majorité des profs font du théâtre sans s’en rendre compte», termine-t-elle en souriant.
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