À ceux qui ne vont plus à l'église

Les Québécois sont devenus profondément allergiques à la religion. Quand on veut exprimer sa solidarité avec une personne en difficulté, on ne prie plus pour elle mais on lui envoie plutôt des «ondes positives». Et on pourrait multiplier les exemples.

Pourtant, ça ne veut pas dire que les Québécois sont moins intéressés par le sens de la vie, de la souffrance ou de la mort. Ça ne veut pas dire qu’ils sont moins confrontés aux défis du couple et de la famille, à l’éducation des enfants, au sens du travail et de la retraite, ou au besoin de communauté humaine pour faire face à l’individualisme ou à la solitude.

J’ai écrit, en 2015, un petit livre qui s’appelle «Québec, tu négliges un trésor!». Pour moi, les Québécois, et surtout les plus jeunes générations, ont oublié qu’ils «avaient hérité» et ils ont encore moins idée du contenu de cet héritage. Et s’il y avait, dans le testament, quelque chose de précieux dont on se prive sans le savoir?...

J’ai le goût d’en parler avec vous qui ne mettez plus les pieds à l’église, avec vous qui avez gardé un mauvais souvenir de la religion du passé, avec vous qui ne voulez plus rien savoir de tout ce qui est religieux de près ou de loin. J’aimerais bien échanger avec vous, si vous en avez le goût. Pas pour vous convaincre de quoi que ce soit, mais pour savoir ce que vous vivez, les questions que vous vous posez, les défis et les difficultés que vous rencontrez.

Nous avons tenté l’expérience d’une telle rencontre à Milan le 24 mai. Peut-être pourrons-nous la reprendre ailleurs, si vous avez la curiosité d’en savoir plus? C’est en tous cas une invitation. Si vous souhaitez une telle rencontre, venez avec toutes vos questions, vos critiques et vos doutes. Avec tous vos rêves, vos souhaits et vos besoins aussi. Il me fera plaisir d’aller vous rencontrer.

Dominique Boisvert
Scotstown