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Élections municipales: un appel aux femmes
Carole Dodier encourage les femmes à se positionner en politique sur la scène municipale.
Le message n’est pas nouveau et pourtant, la situation fait du surplace depuis des décennies malgré les nombreux appels lancés par les groupes de femmes. Aux dernières élections générales municipales, en 2013, les candidatures féminines à des postes de maires, au Québec, représentaient un faible pourcentage de 17,7%. Pour les postes de conseillers, un meilleur tableau avec 30,7% de représentation féminine sur les bulletins de candidature déposés. Encore loin de l’équilibre idéal homme-femme sur les conseils municipaux!
Pour la coordonnatrice du Centre des femmes Région Lac-Mégantic, Carole Dodier, les réflexes n’ont guère changé, surtout en rapport aux raisons que donnent les femmes pour ne pas faire le saut en politique municipale, quand elles y sont invitées. «Parmi les réponses typiques: je ne connais rien là-dedans, je n’ai pas suivi de cours, les gens ne m’aimeront plus.» Depuis le temps qu’elle parle politique aux femmes, Carole Dodier affronte encore aujourd’hui la même réserve.
«Toute la gestion, toute l’organisation de la famille repose en grande partie sur les femmes. Une municipalité, c’est comme une famille. Cela demande les mêmes compétences, avec le même jugement. Alors, dit-elle aux femmes, si on avait sur les conseils municipaux le même nombre d’hommes que de femmes, avec une proportion égale de maires et de mairesses autour de la table d’une MRC, le monde municipal ne s’en porterait que mieux!»
Poser sa candidature est un premier pas. Et pas besoin de vouloir changer le monde ! «Prenez par exemple Francine Blais. Quand elle s’est présentée à la mairie de Woburn, sa motivation tournait autour des trottoirs. Parce qu’elle avait vu quelque chose pouvant améliorer la qualité de vie des gens de son milieu. De mairesse, elle a été la première préfet élue au suffrage universel. Les femmes ont un regard différent, avec des motivations différentes», insiste Carole Dodier.
Du temps où elle menait le combat au sein de l’organisme Femme et pouvoir, la directrice du Centre des femmes a constaté un engouement plus élevé pour les candidatures féminines. Une éclosion de mairesses puis une régression. «On a marché sur un air d’aller», confesse-t-elle.
Si le bénévolat repose encore essentiellement sur les femmes, impliquées depuis toujours, si les petites et même les plus grandes entreprises dirigées par des femmes connaissent plus de succès, après leur démarrage, croit-elle, si les femmes sont capables de gérer «globalement», pourquoi est-ce encore si difficile de dire oui à la vie politique active? «Certaines voient la politique comme un terrain propice à la chicane. Les femmes n’aiment pas la chicane. Oui, toutes les conseillères et mairesses vous le diront : ce n’est pas facile prendre sa place dans un monde d’hommes. Certaines se sentent seules. Mais, elles en viennent à un constat plus positif au cours de leur mandat: la politique peut être à la fois plaisante et valorisante.»
Les hommes peuvent faire leur part, en cessant de se sentir menacés par la présence féminine au sein des conseils. «Il y a encore de vieux réflexes, des hommes pour qui le place de la femme est à la maison. La société a-t-elle vraiment évolué?» Avant le verdict des électeurs, la réflexion se pose chez celles qui hésiteraient encore entre le désir de s’impliquer et la peur du jugement des autres. Première étape, la réflexion, puis la documentation disponible dans chaque hôtel de ville.
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