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Une génération de «sauveurs de vie»
Une journée importante, le 24 novembre, pour 525 élèves du premier cycle de la polyvalente Montignac. En seulement 30 minutes, ils vont apprendre à sauver des vies, en développant des automatismes et en se formant à l’utilisation du défibrillateur cardiaque déjà installé à l’école et dans chacune des municipalités de la MRC. Parce que chaque minute compte quand on est en présence d’une personne inanimée.
Une équipe de sept paramédics accompagnée de l’enseignante Marie-Christine Côté est mobilisée tôt le matin du vendredi 24 novembre pour prodiguer la formation Héros en trente à sept groupes d’élèves des secondaires 1, 2 et 3, âgés entre 12 et 15 ans.
Dans la palestre du gymnase, les élèves s’entassent. La curiosité suscitée par les professionnels en uniforme va vite laisser place à l’action. Sur des mannequins hyper branchés, on pose et répète des manœuvres simples qui, dans la réalité, vont peut-être suffire à sauver des vies. C’est du moins le but de cet apprentissage, auquel ont déjà été soumis les élèves du deuxième cycle, dans un récent passé.
«Ici, l’école est très proactive. La direction, les enseignants, le personnel et les élèves s’investissent dans cet exercice qui a pour but de rendre accessible à tout le monde le comportement à adopter quand la situation se présente», avertit l’enseignante. Une fois apprises, les techniques de réanimation reviendront vite en situation réelle de crise.
Une intervention qui se déploie en trois temps: vite appeler les secours sur le 911, massage cardiaque, ce qui est déjà beaucoup reconnaissent les paramédics, puis envoyer chercher le défibrillateur le plus près.
«Chaque minute compte, rappelle le formateur Claude Plante. On perd 10% des chances de survie à chacune d’elles, d’où l’importance d’intervenir rapidement pour sauver une vie!»
À ses côtés, David Turgeon et Sylvain Latulippe, du CIUSSS-CHUS de l’Estrie, Stéphane Gravel, coordonnateur des soins pré-hospitaliers d’urgence au Collège Ellis, Vincent Gilbert et Andrée-Pier Dupont-Thibeault, ainsi que le technicien ambulancier Daniel Arguin de Dessercom.
La formation a beau se faire dans une ambiance de jeu, la carte Héros en trente que chaque élève reçoit à la fin de la séance lui rappellera toute sa vie qu’il peut faire la différence, en attendant les secours. Confrontés à une situation de stress, ces jeunes trouveront la force et l’endurance pour appliquer les techniques de premiers secours.
Les techniciens ambulanciers de Dessercom à Lac-Mégantic espèrent voir le jour où tous les citoyens auront appris, à l’école ou ailleurs, les techniques d’intervention de base en réanimation cardiaque. «Cela fait une grande différence que quelqu’un puisse commencer les manœuvres respiratoires en attendant les secours, surtout en milieu rural, ajoutera Claude Plante. Ici, en région, on est défavorisés géographiquement. Les cellulaires n’entrent pas partout et le temps de réponse peut dépasser les 10 minutes les plus cruciales.»
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