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Réaction des restaurateurs locaux au dossier St-Hubert
Les entrepreneurs et les commerces établis à Lac-Mégantic ont-ils un avenir? Il semblerait que même les têtes dirigeantes de notre ville ne le savent pas. Se posent-ils la question? Existe-t-il un plan commercial qui inclut autant le développement économique que la rétention de ses commerces dans notre ville? Il nous paraît évident que non.
Voici notre opinion sur l’article «Dossier St-Hubert : le bonheur de la ville, le malheur des restaurateurs», publié le 26 janvier 2018, en page 5.
Pour évoluer, se développer et s’épanouir, un entrepreneur doit voir dans son investissement un partenariat avec la ville qui l’accueille. Car c’est la santé économique de ses entrepreneurs qui fait la santé de la ville.
Malheureusement, ce n’est pas le message qui nous a été transmis par notre mairesse devant plus de 19 lettres d’entrepreneurs inquiets, lors de l’assemblée du 16 janvier dernier.
Malgré les 19 lettres des restaurateurs, expliquant les impacts incommensurables qu’appréhendent les entrepreneurs devant la venue d’une nouvelle chaîne de restaurant, la ville a contourné les faits. Dans ces lettres, nous, restaurateurs, avons apporté des éléments de réflexions devant la venue d’un si gros joueur.
De ces éléments, la saturation de ce secteur d’activité, compte tenu de la population.
Autre élément, nos fournisseurs de la région, épiciers, boulangers, bouchers, entrepreneurs de services verront diminuer leur ventes devant le réseau de distribution de leur bannière mais aussi pour les restaurateurs établis car moins nous vendons, moins nous achetons. C’est un désintérêt ou un manque de connaissance en restauration de penser sensibiliser une chaîne de restaurant à l’achat local. Celles-ci ont des recettes standardisées et ont leurs modes d’approvisionnement qui leur procurent une stabilité sur le produit et un certain pouvoir d’achat leur permettant de faire des économies.
De plus, l’éventualité que certains commerces fermeront accompagnera l’abandon des bâtiments. Que fera la ville avec ses bâtiments vacants, seront-ils à sa charge?
Enfin, le secteur de la restauration connaît une crise majeure dans le recrutement de la main-d’œuvre dans tout le Québec. Cette crise oblige certains restaurants à diminuer leurs heures d’ouverture ou à même fermer leurs portes.
Pour permettre une économie prospère, une ville a le mandat de consolider ses fondations avant de commencer à monter des murs et des étages. Les fondations d’une ville c’est la santé de son économie locale, son économie, c’est ses entrepreneurs et ses commerces. Ce n’est pas en martelant les fondations qu’une construction devient solide. Il est de même pour une ville. C’est le message que les entrepreneurs en restauration ont voulu livrer à l’ensemble du conseil lors de cette assemblée.
En résumé, Lac-Mégantic peut-elle revoir ses priorités afin de se permettre de croire à un avenir prospère et ainsi inviter d’éventuels investisseurs dans d’autres sphères commerciales pour compléter et diversifier l’offre déjà existante?
L’objectif est simple, c’est de nous classer parmi les villes les plus prospères et invitantes comme destination touristique ou pour s’établir en offrant des éléments qu’il n’y a nulle part ailleurs pour attirer et faire parler de nous comme destination unique au Québec. Pour ce faire, nous devons travailler en partenariat avec vous chers clients, amis et élus de notre ville.
Véronique Gosselin, au nom de 19 restaurateurs de Lac-Mégantic
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