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Baby-sitter, récit fascinant et déroutant

Les comédiens Victoria Diamond, Steve Laplante, Isabelle Brouillette et David Boutin.
Cédric a lancé une vulgarité dégradante à l’endroit d’une journaliste lors d’un match de football. Ce moment capté sur vidéo devient viral sur le web. Si le principal intéressé est visiblement fier de ce qu’il qualifie de blague, celle-ci sert plutôt de prélude à un questionnement sur la misogynie et autres variantes du sexisme. La pièce Baby-sitter lance des pistes de réflexion, verse dans la satire et fascine. Le jeu des comédiens est juste et le récit pour le moins déroutant.
Ce rendez-vous théâtral du Comité culturel Mégantic avait lieu dimanche à la salle Montignac. Si le texte de Catherine Léger, mis en scène par Philippe Lambert, démarre avec de la popularité virtuelle qui confère ces statuts de zéros et de héros, l’histoire bifurque rapidement vers un propos plus sérieux, quoiqu’enrobé d’humour à la sauce satirique.
Nadine (Isabelle Brouillette) ne trouve rien de drôle au «stunt» de son conjoint (David Boutin). Jean-Michel (Steve Laplante), frère de Cédric et journaliste, y voit pour sa part une opportunité de publier un livre composé de lettres d’excuses aux femmes. Rien n’est simple toutefois, Nadine repoussant dans ses retranchements la définition qu’ont les deux hommes de la misogynie. Les confrontations pourraient demeurer dans la talle intellectuelle si ce n’était d’Emmy (Victoria Diamond), l’énigmatique baby-sitter…
Baby-sitter que Cédric a décidé d’embaucher afin de s’occuper du bébé, pour supposément écrire son livre dans un café (en attendant la fin de sa suspension du travail dû à son «exploit» sur le web). Pendant le pseudo retour au travail de Nadine, encore en congé de maternité. Tout ça semble mêlant mais se replace rapidement… en fait se place autrement, au moment où Emmy et Nadine entreprennent un bizarre jeu de rôle destiné à sortir cette dernière de la dépression.
Emmy devient la servante et Nadine la maitresse, laquelle se met à aller de mieux en mieux, au point de congédier sa bonne de service avec une satisfaction à l’endroit de sa propre domination. Tout ça est à la fois étrange et fascinant. Les questions restent en suspens. Au public de trouver les réponses.
Baby-sitter est une histoire grinçante, où le juste jeu des comédiens nous entraine du début à la fin. Sans compter que le soir du 29 avril, les comédiens ont dû composer avec une panne d’électricité, la salle Montignac étant privée de son éclairage de scène durant les 15-20 dernières minutes de jeu. La pièce s’est tout de même poursuivie avec les lumières d’urgence… Puis à la lueur des téléphones, le noir étant devenu total durant quelques secondes. Une expérience mémorable pour le public et, du côté des comédiens, un professionnalisme qui mérite d’être encensé.
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