Turbulences printanières

Des morceaux de quai flottant cherchent la porte de sortie du barrage. (Photo Pierre Lebeau)

Sauvetage nautique à travers les glaces de la baie des Sables. (Photo Gilles Thibodeau)

Le toit de cette résidence de Lac-Mégantic a perdu quelques bardeaux au plus fort des intempéries. (Photo Pierre Lebeau)

Les vents forts qui ont soufflé sur la région les 5 et 6 mai ont eu raison des dernières glaces qui recouvraient le lac Mégantic. Si le 6 mai, une date tardive pour la déglaciation complète du lac, a pavé la voie à des températures plus saisonnières, la vélocité des vents a donné du fil à retordre aux premières lignes de la sécurité publique.

Dans la nuit de vendredi à samedi ainsi que toute la journée de samedi, les membres de la Service de sécurité incendie région Lac-Mégantic ont effectué cinq sorties, dont deux reliées à des arbres qui sont tombés sur des fils électriques, provoquant un début d’incendie et occasionnant des pannes sectorielles.

La première alarme a sonné aux environs de 2h du matin pour un arbre en feu couché sur des fils à haute tension, sur la 161, à Frontenac. Un peu plus tard, les pompiers se sont rendus à Marston où un abri Tempo menaçait de partir au vent. Le propriétaire avait déjà enlevé la toile quand les secours sont arrivés.

En avant-midi, ce sont trois personnes à bord d’une petite embarcation, au large de l’OTJ qui ont inquiété les pompiers. Le groupe, parti en début d’avant-midi de l’autre rive, sur le chemin Victoria, tentait de récupérer une chaloupe à la dérive. La présence des dernières glaces de la baie des Sables flottant descendant avec le courant vers le barrage ainsi que la température froide de l’eau ont poussé les pompiers à leur porter secours. L’embarcation de l’équipe de sauvetage nautique a été mise à l’eau au quai de la baie Victoria. «Un policier et moi étions sur la rive à les regarder ramer et combattre les vents et les glaces. Ils étaient sur le lac depuis 9h30», raconte le capitaine Denis Godin. À 14h36, les sauveteurs ont rejoint l’équipage, ramené les rameurs et remorqué les embarcations jusqu’à leur propriété.

Plusieurs pannes ont nécessité l’intervention des équipes d’Hydro-Québec. Dans le rang de la Ludgine, entre Lac-Drolet et Saint-Ludger, des propriétaires de fermes ont été forcés d’utiliser leur génératrice pour répondre aux besoins essentiels pendant plus de 48 heures.