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Lac-Mégantic, pour toujours

Jacinthe Turcotte procédera au lancement de son livre ce mardi 26 juin, 17h, à la Médiathèque Nelly-Arcan.
Jacinthe Turcotte ne fait pas partie des «figures médiatiques» de la tragédie. De nature discrète, elle est plutôt du genre à fuir les caméras de télévision. Pas que cette Méganticoise n’a rien à dire sur cette catastrophe sans précédent survenue il y a près de cinq ans. Au contraire, le passage du convoi explosif l’a marquée à jamais. Et c’est la voie de l’écriture qu’elle a choisie pour l’exprimer et livrer un puissant message sur la force de la vie. Son livre Lac-Mégantic pour toujours est une contribution au rétablissement. Le sien et celui de sa communauté.
Son récit intimiste de 45 pages sera lancé ce mardi 26 juin dans le cadre d’un 5 à 7 à la Médiathèque Nelly-Arcan. Un livre de cœur, exempt de sensationnalisme, qui débute avec l’annonce récente de la voie de contournement ferroviaire avant un retour dans le temps, où son expérience personnelle risque fort d’en rejoindre plusieurs.
Affectée comme la grande majorité des Méganticois par la tragédie du 6 juillet 2013, Jacinthe Turcotte avoue avoir hésité à en parler dans les premiers mois suivant l’événement. «Comme je n’avais perdu ni proches, ni bien matériel, ni travail, je me sentais coupable de ressentir ces choses-là. Je me disais, il y en a des pires… Pour finalement me rendre compte que j’étais pas mal plus affectée que je pensais. Je suis tombée dans une sorte de déprime. D’un côté je voulais m’impliquer dans la reconstruction mais, quand des rencontres citoyennes sur le sujet se présentaient, je n’en avais plus envie.»
Puis Jacinthe s’est mise à écrire, réalisant qu’on ne peut comparer les deuils et qu’il importe avant tout de vivre le sien. Son regard sur les autres a aussi été une source de motivation. «Je voyais des gens en ville et je demandais comment ils avaient vécu cette tragédie. C’était comme une obsession. Je me disais, ils ont peut-être perdu beaucoup mais ils font leur vie, ils continuent de sourire. En même temps, j’avais encore envie de m’exprimer. C’est comme ça que j’ai commencé à parler de mes impressions, de la tragédie, de l’après et de mes souvenirs de l’ancien centre-ville à différentes époques de ma vie.»
Ses souvenirs font notamment référence au «parc» (des Vétérans), à l’OTJ, ainsi qu’à cette rue Frontenac aujourd’hui disparue. «Ce n’est pas juste des bâtiments qu’on a perdus. Il y a eu toute la pollution, la décontamination. Sans ça, on aurait pu reconstruire plus vite, les bâtiments encore debout n’auraient pas été détruits… Heureusement pour moi, le temps a fait son œuvre. Je sens que je recommence à me créer des souvenirs de la «nouvelle ville».
Fortement encouragée par des proches, Jacinthe Turcotte a décidé de publier son témoignage. Celle qui a effectué des études en lettres s’est affairée à retravailler puis corriger ses textes, où elle souhaite livrer une image positive de sa ville d’origine. Partie à l’extérieur pour les études et le travail, elle a choisi de revenir à Lac-Mégantic quelques années avant la tragédie. Puis d’y rester par la suite. «J’aime la région. Une fois que mon rétablissement a débuté je me suis dit, le lac est encore là, les montagnes sont encore là, le parc, l’OTJ sont encore là. La plupart des gens que côtoyais avant le 6 juillet 2013 sont encore là. La vie continue. Et ma vie est ici.»
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