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Lutte au myriophylle à épis
La guerre à l’envahisseur venu d’ailleurs a commencé. Avec une aide financière de 5 000$ accordée par les élus de Lac-Mégantic, l’Association pour la protection du lac Mégantic et son bassin versant est partie en mission. Sa cible, le myriophylle à épis, une plante envahissante pour l’instant surtout concentrée dans la marina.
«Bon, allons à la pêche!» La pause est finie. En une heure, jeudi avant-midi, quatre gros barils remplis de myriophylle ont été sortis de l’eau et transportés vers une remorque. Robert Mercier mène sa petite troupe de bénévoles au combat. La veille, le 29 août, à la première journée des opérations menées dans la zone où sont amarrés les bateaux, ils ont pris contact avec l’«ennemi» et commencé à l’éradiquer à l’aide d’un système de pompage rudimentaire. Un plongeur arrache la plante à la base et la dirige vers un boyau qui recrache sa salade marine sur un tamis de fortune installé sur une minuscule barge.
Le plan de match du jour: finir de dégager le corridor de navigation entre la pompe à essence et le «grand large», pour ainsi éviter que les bateaux encore à quai les amènent ailleurs sur le plan d’eau. C’est le plongeur Hugo Bélanger qui a la tâche d’attaquer la «plante diabolique» à la racine. Sur la petite barge, les bénévoles Jean-François Halle et Alex Guertin opèrent le système et recueillent la plante.
La veille le ciel était bleu, la température chaude à l’excès, juste avant un orage violent tombé en quelques minutes, mais sans conséquence sur le milieu de vie du myriophylle. Deux éléments jouent en leur faveur, le vent dominant de l’ouest et le courant poussent les débris des plantes vers la rivière. Le problème, ce sont les bateaux à moteur, dont les hélices brisent les plantes pour les étendre ailleurs dans le plan d’eau. Si le myriophylle se trouve concentré à la marina, c’est sans doute qu’il y a été amené par des bateaux venus d’ailleurs.
Diabolique, c’est l’expression qu’utilise le bénévole Jean Roy, de l’APLM, pour identifier l’envahisseur. Le myriophylle à épis est d’abord apparu en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. «Ici, elle s’adapte très bien et prend toute la place. Pas de prédateur pour la brouter et aucune autre plante pour la concurrencer.»
Le myriophylle se reproduit par boutures, au fond de l’eau, ce qui fait que le bataillon de bénévoles a pour mission de les ramasser à la traîne, en suspension, dans un bassin d’eau qu’il semble avoir adopté. Une pouponnière verte. Il suffit de jeter un coup d’œil le long de l’enrochement, à l’extrémité du quai, pour constater que la plante s’y étend à vitesse grand V. «Ici, fait remarquer Jean Roy, certaines atteignent deux mètres de haut. Si on ne fait rien, elles peuvent mesurer six mètres.» Mais l’hiver ne lui donne pas cette chance. Elle meurt au fonds de l’eau et se remet à vivre le printemps venu.
Robert Mercier se dit conscient que la guerre n’est pas gagnée. «La Ville a quand même agi assez rapidement. L’aide accordée permet de gérer l’urgence.» Tout ce que l’équipe retire de l’eau, à l’intérieur de la marina, sera amené au centre de compostage, une bonne méthode d’éradication, pense-t-on.
Si l’alarme a été sonnée à la grandeur de la MRC du Granit, ce n’est pas pour rien. À l’Association de protection du lac Mégantic et son bassin versant, on croit que la guerre au myriophylle ne pourra se gagner que si toutes les municipalités de la région s’allient aux combattants. La MRC du Granit compte 23 lacs sur son territoire. Des maires commencent à être nerveux.
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