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Magnola en mémoire

4 octobre 2018

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Inspiré par l’élection provinciale, le dossier Magnola me revient en mémoire. Le but de Magnola était de faire des lingots de magnésium à partir de résidus miniers à Asbestos. Pour fondre et extraire le magnésium, le procédé de cathode est utilisé. Asbestos fournit le minerai et Hydro-Québec est aux fourneaux. C’était l’époque où Mégantic recevait Tafisa. Aussi l’époque où les blocs moteurs d’autos passaient de la fonte aux alliages d’aluminium. Idem pour les «mag wheels» et autres produits.

Les planètes sont alignées, comme le disait une certaine Normandeau. Après un possible rodage d’une année, pouf! Magnola ferme la Switch. Le verdict : on blâme des pays tels la Russie et la Chine de vendre à prix non concurrentiels (dumping). Qui plus est, la SGF (Société Générale de Financement), l’ancêtre d’Investissement Québec, avait consenti 269 millions de dollars dans le projet. Des «peanuts» si l’on compare à certains placements étatiques récents.

De Magnola, subsistent quelques pylônes à haute tension ainsi qu’une dalle de béton envahie par la végétation. Rien pour en faire un musée dédié à l’incompétence. Comme quoi des primes au rendement pour certains emmènent la déprime pour d’autres.

Le salaire n’est pas toujours garant du succès. J’ajouterais, pince-sans-rire, que lorsque les salaires et les primes s’envolent, l’atterrissage peut être brutal. En fait foi la fable de Jean de La Fontaine «La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf».

Jacques Audet