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Vite, au boulot!
À peu près tous les premiers ministres ont connu cela à leur arrivée au pouvoir, ces instants de triomphe suivis de lendemains déchirants à vouloir satisfaire d’abord leurs électeurs puis le Québec au grand complet, c’est-à-dire l’île de Montréal d’un côté et tout le reste du grand territoire de l’autre. Quand elle crie aussi fort son désir du changement, la population doit s’attendre à en avoir «maintenant», pas dans trois ou quatre ans.
Le bon peuple qui te propulse très haut au pouvoir peut toujours te tourner la tête au moment où tu retombes les deux pieds sur terre. Dans un autre siècle, René Lévesque a connu ça. Les réjouissances éphémères avant le début des grandes réformes, des grands chantiers et des grands déchirements.
Le 1er octobre, le signal était on ne peut plus clair. Les électeurs ont sanctionné le gouvernement libéral de Philippe Couillard pour toutes sortes de raisons, dont ici même à Lac-Mégantic, pour les conséquences de la réforme Barrette sur le retrait des pouvoirs décisionnels locaux en matière de santé. Exit Gaétan Barrette, donc exit Philippe Couillard.
Même Ghislain Bolduc n’aurait pu rien y changer. Une fois la vague lancée, elle ne s’arrête pas sur des promesses de jours meilleurs d’un gouvernement installé au pouvoir depuis trop longtemps.
Un parti de droite a remplacé un parti de droite sur le siège du conducteur à Québec, diront les Solidaires. Départ canon, l’intention de François Legault d’interdire le port de signes religieux pour les employés de l’État en situation d’autorité et les enseignants. Un geste d’éclat pour bien imprimer la nouvelle couleur du pouvoir de la CAQ à son premier mandat. Sa chance de faire une bonne première impression avant même d’avoir formé son cabinet. Un premier énoncé de politique qui ne pourra satisfaire tout le monde, on s’entend là-dessus, mais qui devrait régler à la source un problème qui, pour certains n’existe pas, mais qui risque de le devenir en laissant trop de portes ouvertes aux courants d’air.
Dans Mégantic, la vague caquiste a tout balayé. Les deux formations politiques les plus présentes sur le terrain, libéraux et péquistes, se sont faites déloger par des partis qui n’avaient pas vraiment une grosse équipe de bénévoles à leur service. La plus expérimentée, celle du Parti libéral, n’a jamais jeté la serviette malgré les sondages défavorables à leur chef Philippe Couillard. L’association du Parti québécois, qui compte pourtant un bon nombre de membres, a «choké» dès le début de la campagne. Hors micro, la candidate Gloriane Blais a déploré qu’un aussi ardent souverainiste que Maurice Bernier ait fricoté avec le Parti vert, pourtant un tout petit adversaire qui a quand même obtenu 3% du vote grâce à une campagne bien articulée. Mais l’ex-préfet n’est pas le seul à avoir déserté le PQ au cours de cette campagne. Il sera nécessaire de rebâtir l’association et surtout de ne pas trop tarder à le faire. Le Parti libéral, une fois repositionné dans ses valeurs nationalistes, aura moins de misère à reconquérir son électorat traditionnel. Chapeau à Québec solidaire et à sa candidate Andrée Larrivée qui a porté le message communautaire à bout de bras. Rassurez-vous, braves gens, même François Jacques a avoué le soir de sa victoire qu’il avait dû faire la bataille de sa vie d’abord à deux, puis avec une petite équipe de bénévoles parce que l’Association de la CAQ l’avait lâché. Mais toute cette analyse est derrière, maintenant.
Donc, vous avez embauché François Jacques au poste de député. À lui de porter les dossiers à Québec. Bien hâte de voir s’installer son bureau quelque part en ville. Bien hâte de faire connaissance avec son personnel. Je l’avoue, les médias locaux ont été plutôt bien servis avec le personnel politique des députés libéraux ces presque quatre dernières décennies. Et bien servis par les députés qui se sont succédés. Souhaitons que la transition se fasse bien.
Chez François Jacques, l’enthousiasme est là! Le soir de son élection il a avoué qu’il aurait démissionné de toute façon de son poste de conseiller municipal à l’hôtel de ville, élu député ou pas. Il a trouvé une nouvelle famille politique élargie. Même ses adversaires, ce soir-là, semblaient heureux pour lui.
Son parti, la CAQ, a fait le plein des mécontents, autant chez les libéraux que chez les souverainistes dans l’ensemble des municipalités du secteur. Les quelques poches de résistance péquiste sont tombées. Au point que Québec solidaire a devancé le PQ au fil d’arrivée. Le PQ au 4e rang, ça ne s’était tout bonnement jamais vu depuis la création de ce parti!
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