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L'histoire de Colette Roy Laroche, une femme de coeur à la volonté de fer

Colette Roy Laroche en compagnie de l’auteur Denis-Martin Chabot.
C’est devant un parterre de proches, composé d’amis, anciens collègues de travail et membres de la famille de Colette Roy Laroche, qu’a été lancé le livre Mémoires d’une mairesse, le 11 octobre à la Médiathèque Nelly-Arcan. Un événement inspirant, à l’image de l’œuvre de la principale intéressée, qui depuis son plus jeune âge a traversé les épreuves avec force et conviction.
L’ouvrage rédigé par Denis-Martin Chabot visite l’enfance de celle qu’il prénomme aujourd’hui Colette -résultante de plusieurs mois de complicité-, son parcours dans le monde de l’éducation, où elle a gravi les échelons durant ses 37 ans de carrière, en plus de ses 13 années de vie politique municipale.
S’il y a la Colette mairesse de Lac-Mégantic, connue du grand public en raison de la tragédie, on connaît moins celle dont la carrière en éducation a traversé les transformations sociales de la Révolution tranquille et ses nombreuses implications, notamment à l’époque des premiers balbutiements de la syndicalisation.
«J’ai commencé à enseigner en 1961. Il n’y avait pas encore de ministère de l’Éducation. C’était à l’époque du département d’instruction publique; il y avait encore des inspecteurs d’école et on venait tout juste de transférer les écoles de rang dans des écoles de village. J’ai vécu le début de la transformation de notre système d’éducation, à travers la syndicalisation des enseignants. On a découvert que les hommes laïcs gagnaient deux fois notre salaire à qualification égale», raconte celle qui s’est battue pour obtenir justice aux côtés d’autres femmes enseignantes. «Il y avait une commission scolaire par village et nous sommes allées rencontrer les présidents de chacune d’entre elles. Il n’y avait que des hommes et on se faisait regarder de haut», relate Colette Roy Laroche.
«Ce livre n’est pas le récit de la tragédie, ni un règlement de comptes. C’est le récit de mes origines, celui d’une personne qui s’est toujours sentie choyée, malgré les épreuves, les obstacles que j’ai vécus. On dit souvent qu’on est le produit de notre environnement. J’ai reçu de mes parents le goût du travail bien fait. J’ai eu la chance d’avoir de bons compagnons de vie (ses défunts maris, Germain Goupil et Yvan Laroche) et je suis comblée par trois beaux enfants et quatre merveilleux petits-enfants. Je me suis inspirée de grands modèles», partage l’ancienne mairesse de Lac-Mégantic, mentionnant souvent sa mère, Rachelle Duquette, comme une grande source d’inspiration.
L’auteur, Denis-Martin Chabot, n’a que des éloges à formuler à l’endroit de celle qui est devenue son amie, une femme «petite de taille mais qui a le cœur d’une personne de 40 pieds de hauteur.» Pour lui, Colette est une femme «à l’image d’un peuple de cœur. Ce livre est une histoire de résilience et de courage, à l’image de Colette et à votre image à tous.»
«En lisant vos mémoires j’ai pensé à toutes ces femmes exceptionnelles qui ont marqué notre histoire. Celles qui ont traversé l’Atlantique, qui ont construit des hôpitaux et des écoles, qui ont défriché des terres, fait avancer des lois, évoluer les mentalités», a pour sa part adressé Jennifer Tremblay, éditrice aux Éditions de l’Homme.
Si la préface de Mémoires d’une mairesse a été rédigée par l’ex-première ministre Pauline Marois, c’est l’actuelle mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, qui en signe la postface. Lors du lancement du 11 octobre, elle a surtout abordé le chemin tracé par sa prédécesseure. «Je n’ai aucunement la prétention de chausser les souliers de Colette Roy Laroche. Ce que je veux c’est suivre la trace, avec mes propres souliers, Pour moi. Colette est une femme inspirante, qui mérite tout notre respect. Une femme authentique, qui a fait ce qu’elle devait faire, avec une grande humilité. Il y a des jeunes femmes comme moi qui ont envie de suivre ses traces. Colette, ce que tu as fait a été grand, pour la population de Lac-Mégantic et du Québec.»
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