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«J't'aime encore»... plus fort!

Marie-Johanne Boucher a présenté J’t’aime encore mardi dernier, un texte de Roxanne Bouchard mis en scène par François Bernier.
C’est un petit bijou théâtral qu’a présenté Marie-Johanne Boucher, mardi soir à la Salle Montignac. Un texte inspiré du vécu de la principale intéressée écrit par Roxanne Bouchard, qui aborde sentiments et questionnements de cette mère de famille dans la quarantaine qui replonge dans ses ambitions de jeunesse alors que débutait sa carrière de comédienne.
En fait, J’t’aime encore va beaucoup plus loin que les rêves irréalisés. Le propos sert plutôt de prétexte au bouillonnement intérieur qui caractérise la crise de la quarantaine. Un conjoint avec qui elle partage sa vie depuis 16 ans, deux enfants, une maison, c’est vraiment ça le bonheur? Cette impression d’être passée à côté de quelque chose est-elle chimère ou impitoyable vérité?
C’est d’abord en annonçant une lecture publique plutôt qu’une prestation théâtrale que Marie-Johanne Boucher a débuté son monologue, une dissertation pour le moins aride traitant de permaculture, la passion de son compagnon. Encore ici, un prétexte pour y insérer ses commentaires personnels et y glisser quelques bribes de vie, lesquelles prennent de plus en plus de place jusqu’à effacer complètement la portion didactique du départ. L’équilibre entre les intrants et les sortants, si important en permaculture, est vertement critiqué par la protagoniste, qui ne voit pas le rapport entre les investissements et les résultats chez son adolescent. Elle partage aussi au passage cette «joie» de se lever en pleine nuit pour un bébé qui vient de régurgiter. Petit à petit, elle s’insurge contre cette prison qui est devenue sa maison, elle qui rêvait pourtant d’une carrière d’actrice prolifique avec Tom Cruise comme amant.
Marie-Johanne Boucher aborde également cette facette ingrate du métier de comédienne, qui privilégie les femmes dans la vingtaine. Comme si l’avancement en âge était un obstacle au talent. Bien que l’ensemble soit enrobé d’un humour bien dosé, cette situation n’en est pas moins réalité.
Mais si l’ensemble du portrait est en apparence peu reluisant, c’est le vrai bonheur qui l’emporte à la fin. Celui du quotidien, celui des petits riens, qui confirment à chaque instant qu’au-delà des désillusions et des frustrations, c’est notre choix qui est le bon. La finale est touchante, tout comme Marie-Johanne Boucher est attachante.
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