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Ça fait cher pour deux ou trois roches!
À mon humble avis, M. Miroslav Chum a tout à fait raison de décrier le coût de 685 000 dollars dont la Ville de Lac-Mégantic fait état afin de consolider le petit barrage situé sur la décharge du lac aux Araignées. Ce qui est devenu un tas de grosses roches qui se déplace aléatoirement dans le temps, en fonction de la force des crues printanières, ne nécessite pas un investissement de cet ordre. Ce barrage de contrôle a été construit en 1960 afin de maintenir le lac aux Araignées à un niveau acceptable pour les quelques riverains de même que pour les divers exploitants du domaine forestier.
Le barrage étant géographiquement situé sur le territoire de Frontenac, la municipalité du même nom s’est toujours inquiétée à juste titre des conséquences d’une forte érosion ou de la disparition pure et simple du barrage en période de fortes crues, de l’abaissement du niveau du lac aux Araignées, d’une inévitable réévaluation des propriétés adjacentes et surtout des poursuites civiles qui auraient pu s’ensuivre.
Il y a plus d’une dizaine d’années, la MRC du Granit sous la direction du préfet M. Maurice Bernier, a commencé à s’intéresser au site archéologique Cliche-Rancourt en bordure de la rivière aux Araignées (donc par le fait même du barrage). En 2014, la municipalité de Frontenac a choisi de se retirer d’un éventuel projet de développement au profit de la ville de Lac-Mégantic qui s’est portée acquéreur du site culturel incluant le barrage. À titre d’ancien membre bénévole du conseil d’administration de la Corporation du patrimoine archéologique du Méganticois (CPAM), je me souviens que le barrage a fait l’objet de nombreuses discussions qui n’ont jamais abouties sur des travaux concrets. Au départ, on parlait d’un investissement variant entre 100 000$ et 150 000$. Le nom de M. Chum, ingénieur spécialisé en barrages, avait alors été avancé comme ressource compétente (et de surcroît locale) avec comme référence première sa participation active à l’élaboration d’un plan pour le barrage du lac Drolet. Comme les choses ont trainé en longueur et que les montants prévus par l’un (CPAM) et l’autre (Ville de Lac-Mégantic) avaient des écarts importants, les travaux n’ont jamais été réalisés et le sujet est mort au feuilleton.
Cet article n’a pour but que d’informer les futurs intervenants au niveau de la conception et de la construction que le barrage mérite d’être remodelé en tenant compte non seulement des coûts mais aussi de l’esthétique de l’ouvrage et de l’environnement. Il faut espérer que le site Cliche-Rancourt sera éventuellement aménagé et ouvert au public. Il existe une étude de faisabilité déposée le 1er juin 2015 à la MRC du Granit et subséquemment approuvé par le conseil d’administration de la Corporation (CPAM) qui décrit en long et en large le milieu naturel où seront aménagées les infrastructures légères, les coûts associés à la mise en place, les coûts d’opération, le financement et les revenus anticipés. Compte tenu du fait que le problème des «deux ou trois roches» n’avait pas été solutionné, l’étude de faisabilité prévoyait la construction d’un pont permettant aux visiteurs de rejoindre l’autre rive de la rivière donnant accès à un sentier naturel parsemé d’éléments évocateurs du mode de vie durant l’ère paléoindienne (plus de 12 000 ans avant aujourd’hui). Il serait à peu près temps de donner suite à ce projet afin d’intégrer une offre touristique unique dont la région a tant besoin. C’est à ce moment-là que la ville de Lac-Mégantic pourra bénéficier des retombées du site archéologique et justifier un investissement raisonnable pour la consolidation du présent barrage.
Jacques Bureau
Frontenac
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