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La reconstruction demeure une priorité pour la Ville en 2019
La mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin.
«Pour 2019, je souhaite qu’on passe du quoi au comment. Ça fait un an que le conseil municipal est en place, on a pris connaissance de tous les dossiers, on est capable de mieux prioriser, de voir ce vers quoi on va s’en aller. On n’a pas toutes les réponses en ce moment, mais il faut les trouver et agir.»
Dressant le portrait des principaux projets pour l’année qui s’amorce, la mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, transmet que la reconstruction du centre-ville demeure en priorité. «Je veux qu’on termine 2019 en ayant l’assurance qu’on a fait des pas de plus dans notre reconstruction.»
Parmi les réalisations à venir dans les prochains mois, l’aménagement de l’Espace de mémoire, prévu au cours de l’été. «On va se consacrer très bientôt au dossier en vue des règlements d’emprunts et de la confection des plans et devis.» Une réflexion sera par ailleurs entamée concernant la réhabilitation du site de l’ancienne usine Billots-Sélect, incluant le bâtiment et le terrain, sur lequel sera aménagé l’Espace jeunesse.
Au départ, l’ancienne usine de sciage devait abriter le Marché public et les locaux du Centre Magnétique (CM). Or, le premier a été relocalisé dans la gare patrimoniale et le second a cessé ses activités. Toutefois, Mme Morin considère qu’il y a encore la possibilité d’y mettre de l’avant le projet Quartier Artisan, une initiative du CM.
«On est en train de se mobiliser avec le milieu pour garder Quartier Artisan ici. Ça peut devenir un projet régional, car il est basé sur des besoins identifiés sur notre territoire. Il faut trouver comment ce bâtiment, qui est un actif pour la Ville, peut générer des activités sociales et économiques. On ne peut laisser une usine comme ça, dévitalisée, alors qu’on pourrait en faire quelque chose d’intéressant.» Plus question toutefois de travaux de transformation majeurs. «On parle d’une rénovation minimale, mais qui va faire en sorte qu’on va pouvoir vivre dedans.»
Quant au Marché public dans la gare, la mairesse mentionne que le dossier fera l’objet d’une réévaluation. «On est en train d’avoir une réflexion très importance sur ce qu’on fait avec la gare à long terme. Éventuellement, les bureaux de l’équipe de proximité vont s’en aller et le Marché Public, c’est seulement une fois par semaine (l’été). On a un beau bâtiment avec bon potentiel touristique. On veut travailler sur l’animation du site; ça peut passer par le Marché public ou par autre chose.»
L’année 2019 sera aussi celle qui déterminera le type de gouvernance de la future capitainerie, à savoir d’ordre public, privé ou réunissant les deux. «On a déjà rencontré l’ensemble des directeurs de la Ville pour leur montrer les différents scénarios afin de déterminer les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux.» Le projet Colibri, tel que présenté au départ, n’est désormais qu’une option parmi d’autres. «Il a été question que ce bâtiment soit une vitrine du microréseau. Nous avons effectivement besoin de cette vitrine mais celle-ci peut prendre place ailleurs, comme dans la gare ou dans l’ancienne usine Billots-Sélect», considère la mairesse.
Favoriser l’achat local
En plus du gel du taux de taxes pour le secteur commercial, la Ville adoptera prochainement une politique d’achat local pour l’attribution de ses contrats inférieurs à 100 000$, la municipalité n’ayant aucun contrôle au-delà de ce montant. «On veut lancer un message clair; le conseil municipal est conscient des enjeux auxquels font face les commerçants locaux», soulève Julie Morin. En vertu de cette politique, les contrats seront accordés localement même si leur soumission n’est pas la plus basse, jusqu’à concurrence d’un certain pourcentage de différence.
À l’interne, en plus des négociations d’une nouvelle convention collective qui s’amorceront en janvier, la Ville mènera un travail de restructuration en vue de diminuer ses dépenses. Sur le plan des ressources humaines, il est notamment question d’abolir des postes par attrition, soit à la suite de départs volontaires. Une analyse rigoureuse de tous les actifs de la Ville sera également menée. «Il va falloir prendre des décisions audacieuses. Un moment donné, soit tu coupes dans les services, soit tu augmentes les taxes. D’où l’importance de la planification stratégique, qui va mobiliser les citoyens et nous permettre de valider où sont leurs priorités.» Tout en ayant en tête l’objectif d’attirer de nouveaux citoyens sur le territoire. «Il est important d’avoir une vision d’avenir. Pour ce faire, c’est dans le présent qu’il faut agir.»
Au chapitre des projets à portée régionale, ceux concernant la voie de contournement, le Défi 2025, la caserne incendie et l’élaboration d’un plan d’action pour la protection du lac Mégantic se poursuivront en 2019.
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