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Dossier barrage: un message clair!
Le barrage du Lac-Aux-Araignées laisse encore couler de l’encre! (Photo Chantale Lapierre)
Ce sont 547 citoyens de Lac-Mégantic habiles à voter qui ont signé, mercredi, le 16 janvier, la tenue de registre pour demander un référendum concernant le règlement d’emprunt pour la réfection du barrage du Lac Aux Araignées. «Plusieurs options s’offrent à nous, soit le référendum ou l’abandon du règlement d’emprunt, a aussitôt commenté à l’annonce des résultats la mairesse Julie Morin sur le site de la Ville. Considérant nos obligations, nous avons besoin d’analyser toutes les options avant de prendre une décision. Nous accueillons la volonté clairement exprimée par les citoyens et nous nous engageons à poursuivre nos efforts pour trouver des solutions.»
En fin d’après-midi, soit trois heures avant la fermeture du bureau de registre, le nombre de signatures dépassait déjà 380, un résultat partiel que le Comité des citoyens avisés de Lac-Mégantic interprétait déjà comme un signal clair de l’opposition des citoyens au projet.
Des discussions avaient eu lieu dans les jours précédant le scrutin entre Julie Morin et des citoyens opposés à l’idée d’emprunter jusqu’à 685 000$ pour la réfection d’un barrage situé dans la municipalité de Frontenac, mais appartenant à la Ville de Lac-Mégantic depuis l’acquisition d’un lot de cinq acres bordé par le lac Aux Araignées et la route 161, à l’endroit où ont eu lieu, de 2002 à 2012, des fouilles archéologiques.
Le conseil municipal a maintenant trois mois pour indiquer quelle sera la voie privilégiée pour la suite de ce dossier. «Le message est clair, on a l’obligation d’agir, mais d’un autre côté on ne peut pas emprunter pour agir. Nous devons refaire nos devoirs et envisager d’autres solutions à moindre coût. Il va aussi falloir recontacter le ministère de l’Environnement et voir si d’autres solutions existent à moindre coût.»
La municipalité de Frontenac va aussi être interpelée. «On a fait ensemble, avec Frontenac, le choix de l’option privilégiée dans le règlement d’emprunt. On s’engage maintenant à évaluer tout ce qu’il y a sur la table et Frontenac doit s’impliquer dans le projet.»
Un projet qui a une envergure régionale, rappelle-t-elle. «Quand la Ville l’a acquis (le terrain à Frontenac), c’était dans une volonté de protéger un acquis qui pourrait avoir des impacts touristiques et scientifiques importants pour la région. Le développement régional, ça se fait des deux bords. Nous, on a vraiment le souci d’arriver à une solution qui va être légalement acceptable pour le Ministère (Environnement), à un coût le plus petit possible pour les contribuables de Lac-Mégantic.»
La veille de la tenue de registre, Julie Morin a rencontré à son bureau l’ingénieur Miroslav Chum. Un premier face-à-face qu’elle a qualifié de respectueux. «On n’avait pas devant nous le citoyen qui n’est pas d’accord avec le fait qu’on paie trop cher. On avait l’expert qui nous a fourni des faits de ce qui se fait ailleurs (pour les barrages).»
Julie Morin refuse de considérer le fait que tant de citoyens se soient présentés à la tenue de registre comme un échec de son administration. «C’est le fait d’une démocratie en santé. Les élus sont les représentants des citoyens. On les a entendus et je peux vous assurer que la décision qu’on va prendre sera la meilleure. On n’a aucun intérêt à payer pour rien, dans le vide. La question, maintenant, qui d’autre que nous paiera?»
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