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Le parcours inspirant de Patrick Rodrigue
Patrick Rodrigue n’est pas du genre à se vanter de ses exploits. Même s’il détient à ce jour le record provincial de dynamophilie dans la catégorie Master 1. La résultante d’efforts soutenus, l’homme de 40 ans consacrant une bonne partie de son temps à l’entraînement. Mais surtout, la résultante du virage à 180 degrés qu’il a choisi d’emprunter au lendemain de la tragédie. Histoire d’un parcours inspirant.
Si Patrick a accepté d’accorder une entrevue à l’Écho, ce n’est aucunement par besoin de célébrité. «Je souhaite pouvoir aider, ne serait-ce qu’une personne, à se prendre en main. Transmettre le message que peu importe d’où tu pars, il est toujours temps d’adopter de saines habitudes de vie.»
En bonne forme physique à l’école secondaire, celui qui caressait alors le projet de devenir lutteur a bifurqué vers un mode de vie plus sédentaire lorsqu’il est entré sur le marché du travail. Camionneur puis tailleur de pierre, il démarre en parallèle une boutique en ligne de pièces de machines à boules. Une entreprise qui a pris de l’ampleur au point de lui rapporter davantage que son emploi régulier.
Le 6 juillet 2013, puissant point de bascule. «Quand le train a sauté j’étais chez moi, sur la rue Champlain, près du salon funéraire. La maison de mes voisins brûlait… C’est là que tu te rends compte que la vie ne tient qu’à un fil», relate Patrick, dont l’environnement de travail a été tristement affecté, plusieurs membres de l’équipe étant endeuillés par la tragédie.
Puis les mois passent, laissant d’indélébiles traces dans leur sillage. Un soir de février, sa relation de couple prend fin. «Le lendemain, j’ai quitté mon emploi pour me consacrer à ma boutique internet. J’avais donc beaucoup de temps libre. C’est à partir de cette journée que j’ai commencé à m’entrainer. Je pesais 240 livres.»
À son premier cours de crossfit du Centre sportif Mégantic, Patrick arrive quelques minutes à l’avance. «Le prof me dit de sauter à la corde en attendant. Je n’étais aucunement capable au départ. Lorsque j’ai réussi, je pensais mourir… C’était insultant.» Une insulte qui a eu chez lui un effet propulseur. Huit mois plus tard, son heure quotidienne de corde à sauter et l’adoption d’une meilleure alimentation font osciller la balance à 149 livres.
Mais Patrick n’allait pas s’arrêter là . Parce qu’en plus d’avoir pratiquement un gym à domicile, il s’entraîne également à Sherbrooke. C’est là qu’on lui a lancé l’idée de la compétition. Constatant qu’il était à une quarantaine de livres des records établis au sein de la Fédération québécoise de dynamophilie, Patrick a décidé de plonger. Intensifiant du même coup un entrainement déjà intense…
Une journée type pour Patrick : cinq heures d’exercices en salle l’avant-midi et quelque huit kilomètres de marche l’après-midi. Avec un dimanche «plus relax», consacré en partie à la planification de son entrainement hebdomadaire. Ah oui, masse musculaire aidant, Patrick pèse désormais 183 livres!
Le 17 août dernier à Saguenay lors du Championnat canadien central (Québec et Ontario) de la Canadian Powerlifting Union, un soulevé de terre de 534 livres a permis à Patrick Rodrigue de remporter une médaille d’or, en plus de détenir un record provincial. Prochaines étapes, le championnat provincial de Drummondville en novembre puis le championnat canadien à Winnipeg en mars 2020.
Pour Patrick, c’est un pur bonheur de repousser ses limites. «C’est une drogue, c’est clair! Se défoncer, c’est dur sur le système nerveux mais tu te sens tellement bien après! Le but, c’est de toujours s’améliorer.» Une attitude qu’il adopte également auprès de ceux et celles qui suivent ses cours de crossfit au CSM. «Je les pousse à bout et j’adore ça. L’idée, c’est de sortir de sa zone de confort. Parce qu’on y survit !», transmet-il d’un sourire. Un sourire qu’il a d’ailleurs conservé durant toute l’entrevue, même s’il avoue qu’il a plutôt l’air «agressif» dans ses cours. Ce qui ne l’empêche pas d’adapter ses exigences en fonction de la condition physique de chacun. «Si quelqu’un a envie de lâcher, je vais l’encourager à continuer. À la limite, cette personne va devenir mon projet. Parce que le surpassement, c’est bon pour la confiance en soi. Peu importe d’où tu pars, l’important c’est de commencer. On a rien qu’une vie, il faut en profiter.»
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