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L’origine de mes espèces: magistral, poétique et bouleversant

Conteur hors pair, l’auteur-compositeur-interprète Michel Rivard a séduit le public de la Salle Montignac le 11 mars.
Théâtre musical en solitaire. C’est l’appellation que donne Michel Rivard à son spectacle L’origine de mes espèces, présenté le 11 mars à la Salle Montignac. Quelques mots qui décrivent bien l’expérience proposée, une présentation toute en sensibilité où l’artiste partage des bribes de son passé avec le public, sous forme parlée et chantée. La résultante, à la fois poétique et bouleversante, est incomparable.
Aucune structure de phrase ne serait ici à la hauteur de cette œuvre personnelle, où l’art de manier les mots n’a d’égal que la transmission d’émotions. Ici, les talents du grand auteur-compositeur-interprète qu’est Michel Rivard sont mis au service de la petite histoire, la sienne, un peu la nôtre. Une jeunesse aux souvenirs clairs et flous, comme les photos projetées sur la porte qui sert de décor. Une enfance entourée de silence et de non-dits, entre des parents qui faisaient semblant. L’ensevelissement d’un secret, qu’on ne connaîtra jamais.
En contes et en chansons, Michel Rivard transmettra ce doute sur son affiliation génétique avec le seul père qu’il a connu. Le spectacle commence et termine avec l’attente et la réception d’un test d’ADN dont la réponse ne sera pas révélée au spectateur. Mais la destination importe beaucoup moins que le voyage ici, la recherche de l’origine étant plutôt un prétexte pour revisiter ce passé, la mélancolie de sa mère, qui n’était «pas douée pour le bonheur», sa grossesse avant le mariage –une honte à l’époque- et son choix de mettre au monde cet enfant né de père… incertain. Et ces dernières années sur terre, où elle avait décidé qu’elle «ne vivrait plus qu’en attendant»… Des bribes qu’on apprend petit à petit, comme des morceaux de casse-têtes retrouvés.
Le doute, la frustration, le sentiment d’injustice sont ici transcendés dans une douce poésie d’où émergent l’amour et l’acceptation que rien ne changera au fond. Savoir qui était son vrai père ne changera rien à ce passé à la lumière vacillante, à l’absence de véritable dialogue. Et n’empêchera pas ces souvenirs heureux, conservés sous son armure de chevalier.
Pour pénétrer dans L’origine de mes espèces, il y a aussi ce petit livret du même nom, qui contient tous les textes et les chansons. Une œuvre magistrale imperméable à l’indifférence. Parce qu’on a tous un passé à revisiter.
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