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Dr Alain Poirier relaie le message des médecins
Le directeur de la Santé publique de l’Estrie, Dr Alain Poirier
Le directeur de la Santé publique de l’Estrie, Dr Alain Poirier, a tenu à relayer le message de ses collègues médecins: «Plusieurs m’ont appelé en disant: dites à la population qu’on a encore le droit d’être malade, même s’il y a la COVID. Il ne faut pas que les gens aient peur d’aller consulter. C’est notre job de soigner des gens et de sauver des vies!»
Fort occupé à gérer la crise sanitaire dans une région, l’Estrie, ciblée avec celle de l’île de Montréal qui trône en tête de liste, comme présentant le plus de cas détectés de COVID-19 sur tout le territoire du Québec, le Dr Alain Poirier se catalogue lui-même parmi les médecins «assez vieux pour avoir connu Saint-Basile-le-Grand, Saint-Amable, des crises environnementales importantes, des inondations, la crise du méningocoque. J’étais au Ministère quand on a géré la crise du Sras (en 2003) et du H1N1 en 2009. Et chaque fois, il y a des choses qui se sont améliorées.»
Le nombre de cas testés positifs au coronavirus sur le territoire du Granit, sept selon les données du 30 mars, est parmi le plus bas sur la liste estrienne, après Sherbrooke (133), la Haute-Yamaska, incluant Bromont (76), Memphrémagog (47), le Val Saint-François (46), La Pommeraie, excluant Bromont (35), Coaticook (8), à égalité avec le Haut-Saint-François (7), et devant Des Sources (2). Aucun des sept ca n’a nécessité une hospitalisation.
Les données semblent être favorables pour le territoire du Granit, ce qu’il reconnaît. «De un, il y a moins de monde; de deux, la propagation est beaucoup en lien, au départ en tout cas, avec les voyages et, de trois, le brassage de possibilités d’interactions du virus. (Loin des grands centres) il est plus facile d’interdire les rassemblements et de contrôler une grande entreprise que 100 PME. Il y a plein de critères qui font, et c’est tant mieux, que vous n’en avez pas beaucoup chez vous.»
Pour des raisons de confidentialité des dossiers, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS ne dévoile aucune donnée sur les lieux d’origine des patients confirmés à la COVID-19. Ni sur l’endroit précis où ont été signalés les cas touchant le réseau de la santé. Dans une communication datée du 26 mars, la Direction de la santé publique a informé que : «plusieurs membres de l’équipe affectés aux enquêtes et à la recherche de contacts sont atteints par le virus COVID-19. En aucun cas ces personnes n’ont été en contact avec des usagers. Notre personnel affecté est de retour à la maison. Cette contamination, selon nos enquêtes, n’est pas en lien avec des voyages mais originerait de la communauté.»
Cette situation n’entraîne aucun bris de service, assure la Santé publique. «C’est sûr qu’il y en a des travailleurs de la santé (qui sont infectés), reconnaît le Dr Poirier. Ce sont les plus à risques, puisqu’ils travaillent en première ligne. C’est malheureux quand cela arrive, mais ce n’est pas la faute des travailleurs, la contamination arrive voilà tout.»
Il n’y a pas de situation particulière pour Lac-Mégantic, affirme-t-il. «Il ne faut pas que les gens s’empêchent d’aller à l’urgence quand ils ont une maladie. Il ne faut pas traîner si on pense qu’on a quelque chose ou si déjà on est suivi pour un problème sérieux. Exemple classique, le diabète. Quand ça ne va pas bien, t’essaies pas de guérir ça avec deux pommes et quatre oranges. Si les gens tardent à consulter, ça peut leur nuire plus que la COVID.»
Les leçons de 2013
La gestion de la crise de Lac-Mégantic en 2013 a-t-elle influencé l’état d’esprit de la population qui semble plutôt bien respecter les consignes du gouvernement du Québec depuis la mi-mars ? La question est posée au directeur de la Santé publique. «Je n’étais pas là mais j’ai suivi ça à distance. Chez vous, je pense que les gens ont développé des outils, de la résilience. C’est plate à dire mais les crises nous font évoluer. Vous avez été éprouvés grandement et probablement que la solidarité, le fait qu’il faut se tenir, être ensemble pour passer à travers les épreuves, vous avez appris beaucoup avec ça. La population et les dirigeants ont dû adapter leurs comportements.»
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