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Le Cinéma Mégantic se prépare à la réouverture
Le propriétaire du Cinéma Mégantic, François Painchaud, termine des rénos et sera prêt lorsque le «go» sera donné à la réouverture des salles de cinéma.
François Painchaud s’active. En approche de la phase 5 du déconfinement, il met la dernière touche aux travaux de rénos qu’il a entrepris dans son cinéma de deux salles totalisant 400 places. Le silence intérieur est rompu ces jours-ci par les coups de marteaux, le glissement des pinceaux les longs des murs de l’accueil et le déplacement de pièces de mobilier. Quiconque s’y présenterait noterait en ouvrant la porte quelque chose de tout à fait inhabituel, voire anormal: l’odeur de popcorn au beurre si caractéristique s’est toute bonnement volatilisée.
Depuis que la pandémie a mis sous arrêt complet la planète cinéma, jamais les principaux acteurs de l’industrie, autant les producteurs, les artistes, les artisans que les diffuseurs, ne se sont autant parlé. Tout le monde dans le même bain.
Avec les partenaires, dont la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et le ministère de la Culture et des Communications, les membres de l’Association des propriétaires de cinéma concoctent un plan de relance satisfaisant aux exigences de la Santé publique.
La réouverture des salles de cinéma et de spectacles partout en province pourrait se faire avant la fête nationale, le 24 juin, «selon des modalités particulières, notamment avec un nombre de spectateurs réduit afin d’assurer la sécurité tant des artistes que du public», a annoncé, lundi, la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.
«L’Association est en train d’analyser comment cela va fonctionner quand nous aurons le feu vert», confie François Painchaud. Le propriétaire du Cinéma Mégantic commençait à trouver le temps long. Pas de revenus au guichet signifie des semaines et des semaines de vache maigre pour ce travailleur autonome qui aura peut-être accès finalement à un programme de prêt de 40 000$ du fédéral.
Cette traversée du désert, il l’a un peu vécue après la tragédie de Lac-Mégantic. Les trois années qui ont suivi la catastrophe ferroviaire, l’entreprise installée sur le territoire de Frontenac n’a eu accès à aucune aide. Et les revenus ont été réduits comme peau de chagrin.
«Je me suis sorti la tête de l’eau et puis voilà, un autre coup dur. Heureusement, je n’avais plus de prêt à rembourser, ce qui n’est pas le cas de toutes les petites entreprises. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tellement la crise comme ce qui risque de survenir après. Est-ce que les gens auront peur de sortir?»
Les consignes de distanciation physique vont devoir être respectées. Ce qui exige un exercice qui ne sera pas tellement différent de celui imposé aux salles de spectacles. «On assiste actuellement à une mobilisation sans précédent de toute l’industrie. Dès que la machine va repartir, on va être prêt!» Avec du produit frais à offrir, autant à l’écran qu’au coin resto.
Parlant de resto, François Painchaud entend la complainte des amateurs en manque de l’unique popcorn à saveur de cinéma. «Peut-être qu’on pourrait offrir la vente pour emporter. Je réfléchis là-dessus!»
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