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Plantation du Jardin d’échange universel

Au centre, Mélanie Champoux, oeuvrant dans son jardin avec l’aide de Séverine Claude (à gauche) et Claire-Hélène Cloutier (à droite).
Depuis environ un mois, un réseau où les biens et services se transigent sans argent prend forme dans la région. Le Jardin d’échange universel (JEU) Mégantic regroupe pour l’instant une douzaine de membres mais sa capacité d’expansion est illimitée. «La force du JEU, c’est que plus tu as de gens, plus c’est intéressant. Ça élargit encore plus les possibilités de trouver ce qu’on recherche», explique Mélanie Champoux.
Dans une entrevue qu’elle accordait à l’Écho en avril dernier, cette résidante de Notre-Dame-des-Bois partageait son désir de «nourrir son humanité» en augmentant la production légumière de son jardin pour en partager le surplus avec ses concitoyens. L’idée, née de la crise de la COVID-19, a été bonifiée depuis avec la création du réseau JEU Mégantic.
C’est Claire-Hélène Cloutier, également de Notre-Dame-des-Bois, qui lui a parlé de l’existence de JEU, un concept venu d’Europe, qui a des ramifications au Québec, notamment à Sherbrooke et en Beauce. De fil en aiguille, mais surtout de bouche à oreille, le réseau local est né.
À la différence de l’Accorderie, le JEU inclut les biens en plus des services. Un système de points permet de quantifier la valeur d’une transaction. En général, les points demandés correspondant à six fois la valeur en dollars. Une valeur établie individuellement par chacun des membres.
« Il n’y a pas d’autorité, de comité qui édicte des règles de pointage. Chacun est libre de fonctionner comme il veut là-dedans et, quelque part, ça s’autorégule. C’est un système autogéré par les individus. On n’a pas souvent l’occasion d’avoir des échanges basés entièrement sur la confiance. Ça fait vraiment du bien à notre humanité!», considère Mélanie.
Autre avantage du JEU, la possibilité de partager des compétences pour lesquelles le marché est trop restreint. «Même dans les villes, avec l’économie mondialisée, il y a toujours des gens qui font pour moins cher ce qu’on peut produire localement. Le système permet aussi la participation des personnes âgées, qui ont des savoirs, des richesses à apporter à la communauté.»
Déjà, Mélanie est à même de mesurer les impacts positifs du réseau nouvellement créé. «Des gens sont venus m’aider dans mon jardin et je leur ai remis des produits congelés de l’an passé. Et pendant qu’on travaille dans le jardin, on partage des connaissances…», cite-t-elle en exemple. Petit à petit, le JEU Mégantic s’élargit. On y retrouve des gens de Notre-Dame-des-Bois, Frontenac, Sainte-Cécile, La Patrie et Piopolis. Et l’offre est fort variée: plantes, savon artisanal, dentifrice maison, plats cuisinés, soins holistiques, aide à la conception d’un site web, jus frais de cassis, massage pour chats et chiens, aide aux devoirs… Sans compter que les échanges peuvent aussi être effectués avec les membres des réseaux JEU de la Beauce, Sherbrooke et Stukely. Comme les offres sont assorties de demandes, la possibilité de trouver le bien ou le service convoité s’en trouve du même coup optimisée.
Pour adhérer au Jardin d’échange universel ou obtenir de plus amples informations sur le sujet, on achemine un courriel à jeu.megantic@gmail.com.
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