Actualités
Clin d'oeil
Culture
Opinion
Sports
L’ambiance du camp de jour au beau fixe
Le service d’animation estivale de Lac-Mégantic démarrait ses opérations le 25 juin, dans une ambiance à plusieurs égards comparable aux saisons précédentes. Certes, l’habituel camp de base de l’OTJ a été troqué pour le site du CSM et les activités doivent être adaptées aux consignes de santé publique. Mais dans l’air, flottait une indicible frénésie couplée à une joie évidente de se retrouver.
Chez les jeunes participants, rien ne semble avoir changé. Déjà pour eux, la désinfection des mains va de soi depuis des mois et le Centre sportif Mégantic est un lieu qu’ils ont fréquenté plus d’une fois. «L’arrivée des enfants s’est déroulée de façon très fluide. Ce n’était pas différent ce de qu’on connaît habituellement en début de saison. J’ai senti une grande confiance chez les parents», communique André Samson, coordonnateur des programmes d’animation en loisir à la Ville, en guidant la journaliste de l’Écho dans un CSM «en mode COVID-19».
Réservé exclusivement au camp de jour, le Centre sportif Mégantic est exploité dans son entièreté et des flèches au sol orientent les aires de circulation. Les sièges de l’aréna tiennent lieu de vestiaires, permettant de respecter la distanciation tout en offrant des places de choix lors de la projection de film sur l’écran géant disposé sur la dalle de béton. Une immense surface qui sert également à des activités de groupes, tout en respectant la distanciation. Laquelle a été réduite à un mètre pour les 16 ans et moins, à peine trois jours avant le début du camp qui accueille des enfants de 5 à 12 ans. Une excellente nouvelle, fait valoir André Samson.
«Si les deux mètres avaient été maintenus, une partie de la dalle de la patinoire aurait servi de vestiaire, ce qui aurait limité l’espace pour les jeux de groupe», transmet M. Samson, signalant que tous les locaux du CSM, incluant les chambres des joueurs, serviront à la tenue d’activités intérieures. Autre particularité au temps de la COVID-19: des salles de toilettes identifiées à un groupe en particulier. Comme on compte quelque 160 enfants répartis dans 12 groupes, cette consigne aurait été impossible à respecter dans le bâtiment de l’OTJ.
Les groupes ne pouvant se mélanger entre eux, la tâche est d’autant plus colossale pour les animateurs, qui, en plus d’un encadrement constant, doivent faire montre d’originalité afin de proposer des activités respectant les consignes sanitaires. Le coordonnateur Alexandre Lebrun tient d’ailleurs à souligner la grande capacité d’adaptation des membres de son équipe d’animation. «Je leur lève mon chapeau pour leur grande générosité et leurs efforts! Ils vont être très sollicités cet été.»
Celui que les otéjistes connaissent mieux sous le nom de Brownie, ne cache pas qu’une période de rodage est nécessaire avant d’atteindre une vitesse de croisière. «Même si ce n’est pas notre mission première, on n’a pas le choix de s’inspirer du milieu scolaire, compte tenu de toutes les contraintes. Plusieurs camps de jour ont débuté le 29 juin; on est content de pouvoir démarrer aujourd’hui (25 juin), ça nous donne plus de temps pour s’ajuster. Les salles de toilettes réservées, les jeux adaptés, la désinfection, le fait que les groupes ne peuvent être en contact entre eux, tout ça pose tellement de barrières que certains camps n’auront pas lieu cet été», fait-il remarquer. «À la Ville, il n’y a jamais eu d’hésitation par rapport au démarrage du camp de jour», renchérit André Samson.
Parmi les «mesures COVID» appliquées pour l’édition 2020 du camp de jour, l’embauche d’une personne supplémentaire au sein de l’équipe de sauvetage, portée à quatre en plus de la coordonnatrice «plage», Maude Lapierre. Comme les activités se déploieront sur une plus grande superficie (CSM, rivière et site de l’OTJ), cet ajout permettra d’être plus efficace, «d’autant plus qu’on sera toujours en possession de trousses de premiers soins». Afin d’optimiser les déplacements entre les divers endroits, un vélo électrique a été mis à la disposition des animateurs.
Bref, si l’été 2020 n’est pour personne celui qu’on avait souhaité, l’esprit de l’OTJ est pour sa part sauvegardé. Parce que peu importe le lieu physique et les exigences sanitaires, l’objectif demeure de s’amuser. Et ça, c’est plus fort que la COVID!
À lire aussi
0 commentaire

-
Entre responsabilité et culpabilité
9 juin 2025
-
Pour un accès durable à l’hébergement de longue durée en Estrie
5 mai 2025
-
Lettre à un employeur non concerné
15 avril 2025
{text}