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Les héros «dé-masqués»

Refuser de porter le masque au nom de «sa libarté», c’est oublier celle des autres, oublier que pour en profiter, il faut d’abord être en vie. Refuser de le porter, c’est afficher un individualisme éhonté au cœur même d’une société à laquelle le citoyen doit tout, en particulier sa liberté qui est le fruit de luttes «collectives» constantes et parfois sanglantes. Ce serait justice de s’en souvenir, une politesse à rendre et un geste solidaire souhaitable. Parions que certains parmi eux réclamaient haut et fort des masques quand le pays en manquait.

Il ne s’agit pas ici de l’efficacité du masque ni de son usage souvent maladroit, mais plutôt, devant l’inconnu, d’appliquer le principe de précaution lié à une certaine sagesse que l’histoire aurait dû nous apprendre. Ce n’est pas l’histoire qui se répète, mais la bêtise. Il faut croire que l’école a échoué sa mission, celle l’instruction et celle de l’éducation. L’instruction parce certains croient sur parole n’importe quel charlatan, surtout si son message est relié en nombre. Ceux-là n’ont pas intégré la base de la méthode scientifique où les faits doivent être vérifiés, répétés et corroborés. C’est encore la meilleure manière d’échapper à la paranoïa et au mensonge. Elle a aussi raté l’éducation parce qu’elle produit encore trop de consommateurs au détriment de citoyens responsables. Japper ses moi-moi-moi, c’est comme investir dans des paradis fiscaux, oublier que l’on reçoit davantage de la société que ce l’on paye en taxes et impôts. Quand on assiste à un mariage ou à des funérailles, même si on n’a plus la foi, on reste respectueux du lieu et des personnes. Pourquoi, en temps de pandémie réelle, voire fictive, n’ajouterions-nous pas le respect à la prudence?

Le pire, ce n’est pas l’opposition au masque: enfantillage d’enfants gâtés; le pire, c’est le déni, ce refus sans-cœur de se rendre à l’évidence. 600 000 morts, bientôt, 6 000 au Québec, soit l’équivalent de la population méganticoise, et c’est sans compter que les guéris n’en sortent pas toujours indemnes. Je sais, on meurt davantage de la faim ou de la malaria. Tout ne se ramène pas à la comptabilité. La nouveauté, c’est que la maladie n’est plus circonscrite ou associée à un lieu en particulier. Même là, nous avons failli à la tâche. Comme le capitalisme, le virus ne connaît pas de frontières. Si nous ne tirons pas les leçons de nos erreurs, si nous n’apprenons pas la solidarité, demain sera un jour noir parce que nous ignorons ce que les prochaines mutations nous réservent. Devant l’inconnu, la science se questionne, cherche, se trompe mais apprend. Donnons-lui le temps, faisons-lui confiance avant de songer aux procès.

Le complot international relève de l’utopie parce que dans toute organisation, petite ou grande, il y a toujours quelqu’un pour sonner l’alarme, documents à l’appui. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de rapaces heureux de profiter du malheur des autres. On en voit aujourd’hui utiliser la Covid pour hausser indûment les prix ou jouir illégalement de la PCU. Les ogres ne sont pas tous de gros monstres argentés, il y a aussi des piranhas voraces et mesquins. À se fier à Facebook, on en vient à croire que la terre est plate. Refuser de porter le masque pour se donner la liberté de faire des grimaces, c’est pour le moins désolant. Plus plate que ça, tu meurs.

Paul Dostie

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