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Quatre arrêts de services ambulanciers depuis le retour de l’horaire de faction

La bataille des paramédics de la région de Mégantic pour l’obtention d’un horaire à l’heure dure depuis dix ans.
Depuis le retour aux horaires de faction, temporairement transformés en horaire à l’heure en raison de la pandémie, les services ambulanciers du secteur Mégantic ont connu pas moins de quatre arrêts, laissant chaque fois la région à découvert durant au moins huit heures. «Assez c’est assez !», martèlent les paramédics associés à l’organisation syndicale Tasbi.
Il y a plus de 10 ans que les paramédics déplorent le manque d’effectifs et l’horaire de travail mis en place en 1989 par le gouvernement provincial. «C’était censé être temporaire et là ça fait plus de 30 ans!», dénonce Sylvain Côté, vice-président de Tasbi.
Le président de l’organisation, Christian Duperron, rappelle qu’en 2013, au lendemain de la tragédie ferroviaire, des horaires à l’heure ont été instaurés pour les deux équipes de paramédics du territoire, permettant de mieux desservir la population. «Plusieurs réanimations ont été effectuées ce qui n’avait jamais été fait dans le passé. Les chances de survie sont diminuées de 10 % chaque minute sans secours, alors que l’horaire de faction ajoute en moyenne huit minutes pour se mettre en route. Faites le calcul!»
Malgré les nombreuses représentations effectuées pour conserver un horaire régulier et assurer ainsi un service 24 heures sur 24, les horaires de faction sont revenus en force. Puis, la pandémie de Covid-19 a changé la donne, avec l’implantation de l’horaire à l’heure… jusqu’au 8 juin.
«Le ministère de la Santé nous a fait faire un grand bond en arrière avec ce retour aux horaires de travail désuets. C’est le recommencement des problèmes. Il y a eu déjà quatre arrêts de service, ce qui signifie une fermeture temporaire de huit heures ou plus d’un service ambulancier. En d’autres termes, si vous faites le 911, l’ambulance est fermée!», déplore M. Duperron, expliquant que les arrêts de service sont directement liés à l’horaire de faction. «En plus de ne pas permettre aux paramédics en place de se reposer convenablement entre les appels, ce type d’horaire oblige l’employeur à mettre fin temporairement au service, dû à un manque de remplaçants.»
Si au début, le contexte de pandémie a fait en sorte de réduire le nombre de patients se présentant dans les centres hospitaliers, chez Tasbi, on savait bien que cette réalité serait temporaire et «que les appels seraient en augmentation, ce qui oblige la pause du service ambulancier. Pour Mégantic, c’est vraiment dangereux. Avec la présence d’un centre hospitalier et la hausse des transferts vers d’autres centres hospitaliers, la région de Lac-Mégantic est souvent à découvert pendant de longues heures. De plus, les autres véhicules ambulanciers sont à plus de 30 minutes de route du territoire. On met carrément la population en danger!», considère le président de Tasbi.
«Il est grand temps qu’on réponde à nos demandes et que la population du Granit ait, comme bien des régions, un service d’urgence adéquat», conclut Sylvain Côté.
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