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Vocation: préposé aux bénéficiaires
Les nouveaux PAB Hugo Lagacé, Anie Babin et Manon Cayer, en compagnie de l'enseignante Marie-Josée Therrien et de Cindy Allard, PAB expert.
Répondant à l’appel du gouvernement, une quarantaine de personnes ont posé leur candidature pour le cours de préposé aux bénéficiaires (PAB) offert cet été au Centre de formation professionnelle Le Granit. Vingt d’entre elles ont été sélectionnées et sont diplômées depuis le 11 septembre. Forts de cette formation en accéléré, les nouveaux PAB étaient à pied d’œuvre cette semaine dans un CHSLD de la région. Issus de divers milieux, les 16 femmes et quatre hommes âgés entre 27 et 65 ans ont tous en commun une indéniable vocation pour leur nouveau métier. L’Écho a pu échanger avec trois d’entre eux.
Preuve que tous les chemins peuvent mener au métier de PAB, Annie Babin est photographe de profession. «Avec la pandémie, je n’avais plus de contrats. Entre-temps, ma mère s’est sérieusement blessée à la jambe. Je l’ai soignée, lavée… Je l’ai aidée du mieux que j’ai pu mais je me demandais toujours si ce que je faisais était correct. J’ai adoré accompagner ma mère et je me disais qu’un cours me serait toujours utile. Puis la formation a été annoncée», livre celle qui était particulièrement attirée par la dimension humaine du métier.
Lors du processus de sélection, Annie a répondu avec son cœur aux questions. «J’ai dit ce que j’avais vécu avec ma mère, que je n’avais aucune expérience, comment je le sentais… Ce n’est pas pour l’argent mais pour aider ces gens.»
Manon Cayer est également stimulée à l’idée de se rendre à son nouveau travail, de fournir son soutien à ceux et celles qui en ont absolument besoin. «J’adore les personnes âgées, le côté humain», partage celle qui a suivi un cours de PAB en 2002. L’emploi étant sur appel, celle qui était alors mère d’un enfant d’un an, et dont le conjoint travaillait de nombreuses heures, a alors choisi de demeurer à la maison. Mais toujours en elle subsistait la vocation. Ses enfants devenus grands elle a rapidement sauté sur l’occasion de refaire sa formation.
Durant près de deux ans, Hugo Lagacé a accompagné sa grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. «C’est quelque chose qui m’a habité. J’ai de la facilité avec les personnes âgées. Quand j’agis auprès des bénéficiaires, quand je les déplace, quand je les traite, quand je leur parle, je pense à ma grand-mère.» Résident de Montréal, il oeuvrait alors dans le milieu de l’hôtellerie et souhaitait troquer la ville pour la campagne. «Mais je ne pouvais pas me permettre d’être sans revenu. Alors quand l’occasion de suivre la formation de PAB tout en étant rémunéré, j’ai sauté dessus..»
«Le fait que la formation était rémunérée a été un incitatif, mais je peux assurer qu’aucun de mes élèves n’était motivé par l’argent. Ils étaient là pour les bonnes raisons. Et comme la partie théorique se donnait en ligne, ça prenait de la volonté et de la discipline», fait valoir leur enseignante, Marie-Josée Therrien. En plus d’être en accéléré, le programme de formation a été porté à sa connaissance quelques jours avant le début des cours. «La première journée, on n’avait pas encore les manuels d’enseignement. Tout ça a été instauré très rapidement mais j’ai quand même trouvé ça facile parce que les élèves voulaient vraiment apprendre; ils se sont donnés corps et âme à la formation.»
Autre particularité du cours intensif, l’accompagnement constant de chacun des aspirants en CHSLD par une «PAB expert», et ce durant les sept dernières semaines de la formation de trois mois. Cindy Allard, qui travaille de nuit à la Maison paternelle de Lac-Mégantic, était l’une d’elles. «Mon rôle était de montrer tout ce que je pouvais le plus simplement possible, de donner ce que j’avais de meilleur, de partager tous les trucs que j’ai développés», partage celle qui en est à sa 14e année d’expérience. Visiblement passionnée par son métier, Cindy, partage avec générosité son contact auprès des personnes âgées, dont la plupart sont aux prises avec d’importants troubles cognitifs. Elle parle de l’importance d’entrer dans leur univers, de désamorcer des crises avec humour et douceur, de l’importance du respect lors de la toilette d’un bénéficiaire. Et surtout, de tenir compte des particularités de chaque résident, qu’on apprend à connaître personnellement. «Les personnes ayant de gros troubles cognitifs ne te diront pas j’ai froid, j’ai faim, j’ai mal. Il faut être capable de le détecter. Quelqu’un qui n’aurait pas cette capacité ne pourrait faire ce métier.»
Heureusement, la nouvelle cohorte a pu bénéficier de l’expérience des PAB oeuvrant déjà sur le terrain, dotées des capacités physiques, psychologiques, sociales et humaines que ce métier exige. Les finissants ont aussi pu connaître la clientèle auprès de laquelle ils oeuvreront désormais, les stagiaires étant répartis en fonction du besoin de main-d’œuvre. Un besoin criant, particulièrement les fins de semaine, confie Cindy. «Je suis vraiment contente de voir de nouveaux préposés arriver!»
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