Les élèves du primaire ont repris le chemin de l’école lundi dernier.
Les élèves du primaire sont retournés sur les bancs d’école lundi dernier et ceux du secondaire desservis par le Centre de service scolaire des Hauts-Cantons reprendront le chemin des classes demain. De nouvelles consignes gouvernementales s’appliquent toutefois au milieu scolaire, où les examens du Ministère sont annulés pour une seconde année. Une liste des savoirs essentiels sera par ailleurs dressée d’ici la fin du mois, afin de favoriser la réussite du plus grand nombre.
Au primaire et au préscolaire, la règle des groupes classes continue de s’appliquer, tout comme la distance de deux mètres entre les élèves et le personnel. Nouveauté, l’obligation du port du couvre-visage pour tous les élèves de la 1re à la 6e année, dans le transport scolaire et les aires communes de l’école. Ceux de 5e et 6e année doivent, comme avant les Fêtes, porter leur masque en classe. Au secondaire, les cours continuent d’être donnés une journée sur deux à distance pour les élèves de 3e, 4e et 5e et tous sont désormais tenus de porter un masque de procédure en tout temps. Deux masques par jour leur seront fournis directement par leur établissement d’enseignement.
Le ministère de l’Éducation dressera par ailleurs une liste des apprentissages essentiels permettant le passage à un niveau supérieur. Une mesure particulièrement importante pour les élèves du secondaire, qui ont manqué à toute fin pratique trois mois d’école l’an dernier, si bien que le début de la présente année scolaire a été consacré au rattrapage.
«L’idée des apprentissages essentiels est de départager les notions enrichissantes, qui servent au développement de la culture générale, des notions qui amènent à maîtriser la compétence demandée. C’est de mettre le doigt sur ce qui est prioritaire afin que 100% des élèves réussissent», explique Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), mentionnant que des démarches en ce sens ont été entamées au cours des deux dernières années à l’échelle locale, dans certaines écoles du territoire. «Avant même la COVID, on avait déjà commencé à tabler sur les essentiels afin d’aider les élèves en difficulté.» En Ontario, un tel programme est en vigueur dans les écoles depuis au moins cinq ans, ajoute-t-il.
«On pourrait faire une longue liste des inconvénients de la pandémie mais il y a du bon dans toute crise. C’est le cas pour les apprentissages essentiels mais aussi concernant le numérique, où notre plan sur cinq ans a été réalisé en six mois. Cent pour cent des enseignants sont maintenant capables d’utiliser les outils technologiques. Au début on avait des enseignants «techno- fragiles», qui n’étaient même pas à l’aise de faire démarrer un ordinateur et qui peuvent maintenant brancher un groupe d’élèves à distance. On a fait des pas de géant», considère M. Gaudreau, ajoutant que le CSSHC est en mesure de fournir des ordinateurs à tous les élèves ne disposant pas d’un appareil à la maison. Ceux n’ayant pas accès à Internet peuvent venir en classe tous les jours et quelque 350 clés LTE ont été remises à ceux demeurant dans un endroit où il est possible de capter des ondes cellulaires.
Si les cours en ligne se déroulent bien de façon générale, le directeur général du CSSHC admet que ce n’est pas le modèle idéal. «Pour les élèves de la 3e à 5e secondaire, le fait d’être à l’école une journée sur deux permet de garder le lien avec leurs enseignants, ce qui est mieux pour la motivation qu’au printemps dernier. Mais est-ce que les jeunes sont à la même place qu’à pareille date l’an dernier? Évidemment que non. D’où l’importance de miser sur les essentiels.»
Quant à l’annulation des examens du Ministère pour une seconde année scolaire, rien de catastrophique pour les élèves fréquentant les écoles du Centre de services scolaire des Hauts- Cantons, dit Martial Gaudreau. «Bon an mal an, nos élèves réussissent ces épreuves à 90, 95%. Chez nous, la qualité de l’enseignement est sur la coche. Les résultats donnés par les enseignants correspondent à la valeur de ce que l’élève a appris, laquelle se vérifie tous les ans par les examens du Ministère. Donc, examen du Ministère ou pas, c’est la même note qui se retrouvera sur le bulletin.»
Un changement est par ailleurs à prévoir concernant la pondération pour chacun des deux bulletins scolaires prévus cette année. Au lieu d’accorder 50% de l’évaluation à chacun, le premier bulletin, qui sera produit le 5 février, aura une moins grande importance. «Surtout au secondaire, dans la mesure où il y a un retard sur les apprentissages, avoir un premier bulletin à 50% est irréaliste. On n’a pas les chiffres pour l’instant, mais on peut penser que ce sera de l’ordre du 40/60», transmet M. Gaudreau.
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