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La Maison de jeunes: une oasis en temps de COVID
Milieu de vie pour occuper son temps de loisir, fraterniser et se changer les idées, la Maison de jeunes (MDJ) joue un rôle encore plus important au temps de la COVID-19. Si le nombre d’adolescents pouvant fréquenter la ressource en même temps est restreint et que la distanciation est de mise comme partout ailleurs, on trouve toujours ici quelqu’un à qui parler et des amis à rencontrer. Points jeunesse du Granit fait en quelque sorte office d’«oasis social», de soupape au confinement.
Entre l’école et leur bulle familiale, les ados sont coupés de leur vie sociale et on sait ô combien précieuses sont les activités entre amis à cet âge! Chez Points jeunesse du Granit, on n’a donc pas hésité à rouvrir dès le début de l’été, en offrant des activités extérieures. Du sport mais aussi de sorties à vélo, de la baignade à l’OTJ… Certains venaient juste pour jaser, voir du monde, écrire des poèmes, transmettent les animateurs Raphaël Bédard et Steven Guay. À l’intérieur, quelques projections de films ont été organisées, toujours à deux mètres.
À la saison estivale ont succédé l’automne et sa rentrée. Depuis, les jeunes fréquentent la ressource après l’école. La MDJ peut accueillir cinq ados à la fois et leur roulement est constant. Réunis en assemblée aux deux semaines, ils émettent leurs idées d’activités, en plus d’être consultés sur une base quotidienne. «Certains viennent ici avant tout pour briser l’isolement. Ils ont besoin de sortir de leur bulle familiale; il faut se rappeler comment on aimait ça sortir, voir nos amis, quand on était jeune. Une fois ici, ils parlent à d’autres jeunes à qui ils ne parleraient pas nécessairement à l’école. C’est comme une petite communauté», décrit Mélanie Lemieux, directrice de Points jeunesse du Granit.
Même s’ils doivent porter le masque et demeurer à deux mètres des autres en tout temps, les jeunes rencontrés sur place mettent ici de côté les aléas de la pandémie. «Je me sens bien ici, je me sens important, aimé, soutenu. À l’école, j’ai l’impression qu’on ramène tout le temps la COVID comme sujet, qu’on y pense tout le temps. Ça devient étouffant. J’ai besoin de me sentir libre; avec toutes les restrictions, j’ai moins de motivation. À la MDJ, on passe à autre chose», manifeste l’un d’eux.
Comment composent-ils avec les consignes imposées? «Moi le couvre-feu, ça me frustre un peu. Avant j’allais marcher en ville avec quelques amis, ça nous permettait de se voir. L’école à la maison (un jour sur deux), je trouve vraiment ça plate. En classe, il y a de l’action, de la vie. En venant ici, je peux parler avec du monde en vrai, pas à travers un téléphone», témoigne une adolescente.
«J’aime l’école et c’est ce qui me fait accepter les consignes. Mais à la MDJ on peut se changer les idées, jouer à des jeux vidéo. Les animateurs sont comme des amis. C’est vraiment le fun ici!», communique un autre. Son ami avoue de son côté que le port du masque en classe nuit à sa concentration. Mais il convient aussi que la Maison de jeunes lui permet de s’évader de cette réalité.
La MDJ Points jeunesse du Granit accueille les adolescents de 11 à 17 ans du mardi au samedi, de 16h à 19h30. Les échanges avec les membres de l’équipe de travail sont confidentiels et aucun sujet n’est tabou.
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