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Semencière de profession... et de passion!
Kélanie nourrit une relation privilégiée avec le monde des végétaux.
On compte à peine 25 semenciers au Québec, dont seulement cinq en Estrie. Kélanie Chapdelaine Lavoie en fait partie. Située à Frontenac, son entreprise en produit près de 400 variétés, pour le potager comme pour la culture de plantes variées. Incursion de cet univers méconnu, combinaison d’art et de passion.
«Je suis entrée dans le monde des végétaux il y a une dizaine d’années, d’abord par l’herboristerie», confie celle qui s’est intéressée aux plantes médicinales très tôt, au point de devenir une référence dans le domaine auprès de son entourage. Elle qualifie de fusionnelle sa relation avec les plantes, qui l’a menée à voyager à travers la planète, dans la jungle comme dans le désert, pour les découvrir davantage.
«Aujourd’hui, il est démontré par la science que les plantes sont aussi intelligentes que les humains et les animaux. Mais pour moi, ça a toujours été une évidence. Comme si j’avais voulu être une porte-parole entre les végétaux et les humains». Avant son arrivée dans la région, Kélanie vivait en autosuffisance sur une ferme biologique du Bas-Saint-Laurent. Puis une séparation est survenue. Ses compétences demeuraient mais… sans terrain pour les exercer. «Je me sentais comme une personne arrivant d’un autre pays et dont la profession n’est pas reconnue ici», expose-t-elle.
Après quelques mois passés à Sherbrooke, Kélanie a déniché une propriété à Saint-Sébastien avec suffisamment d’espace pour cultiver. C’est là qu’elle a rencontré son conjoint actuel et donné naissance à son deuxième enfant. Là aussi qu’est née l’idée de créer sa propre entreprise.
En plus de décrocher un certificat universitaire en horticulture, Kélanie a aussi suivi le cours Lancement d’une entreprise au Centre de formation professionnelle Le Granit. Pour ensuite démarrer Les jardins féconds de Kélanie et, dans la même foulée, acheter sa propriété du chemin Trudel, à Frontenac. À ce jour, l’acre de terrain qu’elle possède est cultivé dans sa totalité. Et la demande est si forte qu’elle vient d’acquérir un lot de 4,5 acres à Audet afin d’augmenter sa capacité de production. En plus de ses deux employés actuels, elle est à la recherche d’une autre personne à temps plein. Les affaires vont très bien!
«Je n’aurais jamais pensé pouvoir vivre du métier de semencière!», se réjouit encore Kélanie qui, en plus d’être passionnée, exerce un art qui demande beaucoup de minutie. «Les semences c’est tout un monde. Chaque plante a une façon bien particulière d’être reproduite, la quantité d’individus varie, la distance entre les plants aussi. Dans la catégorie des plus faciles, il y a les graines de pois qu’on laisse sécher… Mais pour produire des graines de carottes et de chou, c’est plus compliqué», partage-elle, expliquant que ces variétés exigent une seconde plantation pour monter en graines, avec une conservation contrôlée dans l’intervalle.. Bref, pas nécessairement à la portée de tout un chacun.
En plus des semences, principalement vendues en ligne, l’entreprise de Kélanie offre aussi des plants et des fleurs coupées sur le marché local. Parce que oui, elle produit aussi des bulbes floraux… entre autres. Le monde est vaste quand on est semencière. Aussi vaste que l’infini.
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