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Le travail migrant n’est pas une marchandise!
(Lettre ouverte adressée à Marco Mendicino, ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté)
Depuis de nombreuses années, notre organisme Illusion Emploi de l’Estrie milite et revendique pour l’obtention d’un statut pour tous les travailleuses et travailleurs migrant.es. qui travaillent et vivent ici afin d’éviter des situations déplorables vécues par des milliers de personnes, dont certaines en Estrie.
Récemment, nous avons accompagné un travailleur temporaire migrant, qui a été congédié en pleine pandémie, sans ressources, laissé à lui-même et dans l’impossibilité de travailler pour un nouvel employeur à cause de son contrat de travail nominatif (fermé à un seul employeur) l’empêchant de travailler, même si plusieurs entreprises de la région sont prêtes à recourir à ses services.
Le Canada et le Québec ont de plus en plus recours à ce personnel temporaire. Cependant, quand survient un problème au travail comme du harcèlement, de l'intimidation, des problèmes de paies, de la discrimination, il est souvent plus difficile de faire reconnaître leurs droits quand on est attaché à un permis de travail fermé. Permis niant la mobilité pourtant censée être au cœur de la relation salariale. Il est fréquent que l'employeur, au lieu de corriger la situation une fois au courant de celle-ci, procède à un congédiement de la personne avec un avis de retour dans son pays d’origine!
S’il est difficile de faire valoir ses droits en général, imaginez dans une situation accrue de dépendance avec votre employeur qui s’ajoute à des barrières linguistiques et à de l’isolement social dans plusieurs cas. De plus, la pandémie accentue la détresse et l’angoisse pour les traitements de demande de permis de travail et de résidence permanente. Même ceux considérés urgents comme les demandes de permis de travail pour personne vulnérable (dont la réponse en temps normal est de cinq jours ouvrables). Nous avons eu une situation où le délai a été de trois mois! Il est fréquent pour ces travailleurs et ces travailleuses migrant.es de se retrouver sans revenus et sans possibilités de travailler, pris dans ce système migratoire injuste et indigne d'un pays comme le Canada. De plus, leur famille demeurée au pays d'origine compte souvent sur les revenus d’emploi de ces personnes.
Le Service d'aide aux Néo-Canadiens (SANC) soulignait que, de juillet 2019 à juillet 2020, 1293 personnes provenant d'une cinquantaine de pays ont été accueillies en Estrie, soit près de 300 de plus que l'année précédente. Ce sont les travailleurs et les travailleuses temporaires, les personnes demandant l'asile ainsi que les étudiants et étudiantes de l'international qui représentent la majeure partie de cette augmentation. Notre organisme revendique depuis plusieurs années pour un statut pour tous et toutes. De plus, nous appuyons la campagne du Réseau des droits des migrant.es actif dans plusieurs villes au Québec et au Canada ainsi que celle d’Amnistie internationale pour la régularisation complète, immédiate et permanente des statuts.
Illusion Emploi de l’Estrie, organisme de défense des droits des personnes non-syndiquées
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