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Nicole Gauthier s’aventure hors des sentiers battus
L’auteure de la trilogie Perversion, Nicole Gauthier, s’attaque déjà à un quatrième tome.
Elle n’en fait pas encore un métier à temps plein, mais la vraie passion de Nicole Gauthier réside dans l’écriture. Mais pas vraiment des romans à l’eau de rose. Auteure de thrillers audacieux, sa trilogie Perversion, pour l’instant conjuguée en trois tomes, donne vie à des personnages de fiction, qui revêtent des traits sombres de caractères qui ne nous sont pas si étrangers. Bienvenue dans l’univers du roman noir.
Ce samedi-là, au Marché public de Lac-Mégantic, l’auteure a étalé sur sa table les trois volumes de sa trilogie Perversion; le tome 1 Perversion Obsession, le tome 2 Perversion, la face cachée et le tome 3 Perversion La Rédemption. Et trois autres de sa nouvelle série Montées de lait, plus légers ceux-là!
Un 4e tome de Perversion est actuellement en mode écriture. «C’est comme si j’avais retrouvé une gang d’amis imaginaires», dit-elle, même si son personnage principal est un prédateur pervers qu’aucune femme ne souhaite croiser sur son chemin.
Ce matin-là, comme la veille de chaque activité de présentation de ses livres, elle a eu le trac. Impossible pour elle de savoir à l’avance combien de ventes elle fera dans la journée. Aller présenter ses livres, répéter des centaines de fois le même «speech», parfois à «des gens qui ne répondent même pas quand tu leur dis bonjour», ça fait partie du travail. Le matin avant de prendre la route vers Lac-Mégantic, elle a donc répété sa routine: préparer des boîtes de livres, des signets, la petite caisse, le bidule pour le crédit, des litres de Purell et des masques en quantité suffisante.
Un air de Mégantic
Il y a un large public pour le roman noir. Qui sont ses lecteurs ? »Les gens qui aiment aller hors des sentiers battus, voilà un bon public», avoue-t-elle. La conversation est parfois interrompue par l’arrêt d’un homme ou d’une femme devant son comptoir. Certains regards fuyants une fois lu le mot «Perversion». Son fils Étienne fait la comptabilité. La preuve que l’auteure n’écrit pas une autobiographie!
Lac-Mégantic ne lui est pas étrangère. C’est sa ville d’origine. «Mon inspiration profonde. C’est toujours un bonheur d’y retourner et d’en côtoyer ses habitants.» C’est aussi le lieu des aventures imaginées pour ses personnages, partagés avec Saint-Ludger, Lac-Drolet et Victoriaville, où elle habite désormais. Elle s’est encore promenée dans le coin cet hiver, pour retrouver ses repères dans l’écriture du tome 4. «Plusieurs chapitres sont déjà écrits!»
Mais Nicole Gauthier ne veut pas mettre trop de pression sur ses épaules d’écrivaine. Déjà qu’elle écrit à temps perdu, tôt le matin en prenant son café avant de partir travailler. «Auteure, ça demande beaucoup d’énergie et de sacrifices. Mais j’ai ça dans le sang!» Une vie qui se résume en un mot: discipline!
Sur sa page Facebook, elle annonçait le 9 janvier dernier: «Nous avons un heureux problème présentement. Avec vos achats massifs de trilogies, nous sommes tombés en rupture de stock en librairies et chez le distributeur.» Les trois tomes sont donc retournés en réimpression l’automne dernier aux éditions de l’Apothéose, en même temps que le marché européen lui ouvrait les portes. De ce côté de l’Atlantique, les commandes en ligne seront aussitôt prises en charge par un imprimeur en France.
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