Parmi les actions en lien avec la journée du 15 juin déployées par le comité Bientraitance, la distribution de 1100 cartes postales aux aînés vivant en résidence et à domicile.
Pour souligner la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance aux aînés du 15 juin, la bientraitance est mise de l’avant. Laquelle se traduit tant par de simples gestes au quotidien que par la mobilisation des organisations et membres de la communauté pour préserver la qualité de vie des personnes aînées.
C’est le message transmis par Gilles Matte, chargé de projets pour la Table de concertation des personnes aînées du Granit (TCPA), au nom du comité Bientraitance. Ce comité est représenté au sein de la Concertation estrienne de la bientraitance des personnes aînées, qui a mis à jour la Charte de la bientraitance des personnes aînées de l’Estrie.
«On veut relancer cette charte en suscitant, non seulement des signatures, mais surtout un engagement de la part des municipalités, organismes communautaires, résidences privées pour aînés (RPA)… bref de toute organisation en contact avec les personnes âgées», communique M. Matte.
Parmi les principes devant inspirer les actions des signataires de la Charte, celui d’offrir un environnement bientraitant, soit un milieu de vie propre et permettant des déplacements sécuritaires. L’approche personnalisée est aussi préconisée.
«L’idée est de répondre aux besoins tout en s’adaptant à la personne, avoir une attitude bien intentionnée, être à l’écoute, respecter son rythme. Prendre en considération que les personnes aînées sont souvent en perte de mobilité, de capacités (difficulté sur le plan du langage, surdité). Il faut comprendre que la personne est en changement en raison de son vieillissement, qu’elle doit elle-même faire face à des deuils», explique Gilles Matte. Parmi les comportements à proscrire, celui de répondre à la place de l’ainé. Une attitude qui brime la personne dans sa prise de décisions. Également à éviter, s’exprimer en termes techniques sans s’assurer que l’information est bien comprise. Autre élément crucial, s’assurer qu’on implique la personne aînée dans les choix la concernant, qu’il s’agisse d’adapter son domicile à sa condition ou de sa relocalisation.
Par ailleurs, l’importance de dénoncer une situation de maltraitance et/ou de faire appel aux instances concernées concerne tout un chacun, tout comme l’accompagnement de la victime dans la recherche de solutions. «Lorsque la personne est en situation d’isolement, il y a plus facilement des abus», mentionne M. Matte, démontrant du même coup la force du réseautage et du tissu social. «Pour avoir un résultat plus efficace de lutte contre la maltraitance, il faut que tout le monde s’y mette en même temps; les forces policières, les notaires, les institutions financières (notamment pour la prévention des fraudes) mais aussi les tables de concertation, les centres d’action bénévole, les intervenants en milieu communautaire, les employés de RPA, de CHLSD… »
Bref, la bienveillance à l’endroit des ainés concerne tout le monde, d’où l’importance d’agir collectivement pour prévenir et contrer tous les types de maltraitance, qu’elle soit physique, psychologique, financière, sexuelle, organisationnelle, de l’ordre de la violation de droit ou de l’âgisme. «En ce temps de pandémie et surtout à cause de l’isolement social des aînés, la maltraitance est encore bien présente autour de nous et peut se produire en silence, sans témoin», partage le porte-parole du comité Bientraitance de la TCPA.
Outre M. Matte, le comité Bientraitance est composé de Nathalie Lemay, organisatrice communautaire, CIUSSS de l’Estrie – CHUS, RLS du Granit, France Brunette du Centre d’action bénévole du Granit, Nathalie Lacroix et Lyne Fréchette de La Bouée, Lucille Carrier de la FADOQ Lac-Mégantic, Lorraine Despatis du Comité des Usagers CIUSSS-Lac-Mégantic et Jean-François Laliberté de la Sûreté du Québec.
On peut joindre la ligne d’écoute et de référence AIDE-ABUS-AÎNÉS, sept jours sur sept de 8h à 20h, au 1-888-489-ABUS (2287).
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