Guy Nantel choque et c'est voulu. (Photo tirée de Facebook)
Guy Nantel choque et c’est voulu. Qu’on aime ou non, c’est le style qu’il emploie à chacun de ses spectacles et Nos droits et libertés, présenté samedi dernier à la Salle Montignac, n’y fait pas exception. Celui dont l’irrévérence n’a d’égal que la provocation a suivi sa ligne de «gourou» presque jusqu’à la fin pour faire valoir son point.
L’humoriste bouclait à Lac-Mégantic une tournée amorcée en 2017, si bien que certains sujets qu’il aborde sont moins sur la sellette aujourd’hui. Sans compter les effets de la pandémie, qui a gommé bien des débats faisant rage avant l’arrivée de la COVID-19. Cette précision étant apportée, suffit maintenant de replonger dans l’«ère pré pandémie».
«Ça va être malaisant pendant une heure et demie!», avertit Guy Nantel dès son entrée sur scène, où il s’est du même coup autoproclamé «gourou». Tout ce qu’il déclame doit donc être approuvé d’un Alleluia par l’auditoire. Ça commence par la laïcité de l’État, qui prône l’absence de signes religieux pour les employés d’instances gouvernementales. Ça glisse assez rapidement sur les seuils d’immigration… «Je ne suis pas raciste, j’haïs tout le monde égal au Québec!», lancera-t-il, stipulant que le quotient humoristique devrait supplanter le quotient intellectuel.
Nantel égratigne assez profond les chialeux virtuels qui envahissent les médias sociaux et même les commentaires «critiques» reçues face à face à la fin de ses spectacles. Aucun compromis pour celui qui revendique son droit (et sa liberté) de rire de tout. Permis pour lui, donc, de faire des blagues sexistes. Parce que c’est de l’humour, tout simplement.
À travers les malaises provoqués pointent quelques vérités. Son dernier conseil : «N’écoutez jamais les conseils des autres», signifiant ici de se faire confiance avant tout pour atteindre ses objectifs. Et de se fier à son jugement plutôt qu’obéir aveuglément. Tout en étant conscient des autres autour de nous. Oui, le détour est tarabiscoté pour en venir là. Mais c’est avant tout un show d’humour que les gens sont venus voir. Un show où chacun a pu mesurer son propre quotient humoristique.
{text}