Le député sortant Luc Berthold a lancé sa campagne, lundi, à Lac-Mégantic. À ses côtés, en partant de la gauche, sa directrice de campagne, Isebelle Laplante, sa fille Marie-Soleil et, à droite, son agent officiel Kaven Mathieu.
Premier à prendre le départ en fixant lui-même ses affiches sur les poteaux avec l’aide de son équipe à l’heure même où le premier ministre Justin Trudeau enclenchait à Rideau Hall le processus conduisant à l’élection générale du 20 septembre, Luc Berthold se dit bien déterminé à obtenir l’appui des électeurs pour un troisième mandat.
«Voilà bientôt six ans que j’ai le privilège d’être votre député de Mégantic-L’Érable. Bien que personne ne souhaitait une élection estivale en pleine pandémie, c’est sans hésitation que j’ai choisi de me présenter à nouveau pour vous représenter à Ottawa», a-t-il commenté d’entrée de jeu à l’occasion du lancement de sa campagne à la Microbrasserie La Gare’nison, le 16 août en avant-midi. Entouré de sa garde rapprochée, son agent officiel Kaven Mathieu, sa directrice de campagne Isabelle Laplante et sa fille, Marie-Soleil, le député sortant reconnaît que la pandémie va modifier la façon de battre la campagne. «Pas de poignée de mains, mais beaucoup de signaux du poing et de coups de coude! Ma tournée des citoyens va se faire tout en respectant les mesures sanitaires.»
La vie politique en mode de crise sanitaire, il connaît. «Depuis le tout début de la pandémie (mars 2020), j’ai été beaucoup présent sur les réseaux sociaux. Les gens ne savaient plus vers qui se tourner pour démêler les informations. Avec mon équipe, on a toujours pris le temps d’écouter les citoyens, de répondre à des milliers d’appels et de les diriger aux bonnes places. Et on a travaillé avec toutes les entreprises dans le dossier de la main-d’œuvre.»
Ce face-à-face virtuel avec les citoyens confinés l’a amené loin dans le vécu quotidien des gens. Un exemple, «j’ai été très touché par l’augmentation des cas de violence conjugale. Maintenant, je ne fermerai plus les yeux», s’engage-t-il.
Parlant de son nouveau chef Erin O’Toole, Luc Berthold se lance : «C’est un peu normal que les gens ne le connaissent pas, et j’ai vraiment hâte qu’ils apprennent à le connaître (durant la campagne). Il a travaillé très fort à apprendre le français. Il veut donner au Québec beaucoup d’autonomie, même la campagne électorale sera toute québécoise, gérée au Québec.»
Pas de doute possible, si la voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic se réalise, il sera le premier à applaudir. «Je réitère mon soutien au gouvernement», répète-t-il, mais pour l’instant il continue de nourrir beaucoup de scepticisme sur l’échéancier 2023. «Aucun changement législatif n’a été apporté avant le déclenchement de l’élection. Ces derniers 18 mois, le gouvernement n’a rien fait pour conclure des ententes avec les propriétaires. Dans ce dossier, il n’est pas minuit moins cinq, il est minuit et cinq.»
La voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic fait consensus auprès de tous les partis siégeant à la Chambre des communes. «Avec un gouvernement conservateur, le dossier va aller de l’avant», dit-il. Et sans doute qu’une des premières cibles sur laquelle le député conservateur, une fois au pouvoir, va s’attarder, c’est de faire sortir l’entente entre Transports-Canada et le Canadien Pacifique.
Agir ensemble
En 2019, son slogan électoral mentionnait «Présent partout pour vous !» Cette fois, il a choisi «Agir ensemble», conjugué pour chacune des trois MRC de sa circonscription.
Le groupe d’électeurs le plus susceptible de lui être encore fidèle, ce sont les chasseurs qui voient d’un mauvais œil le resserrement des mesures de contrôle des armes à feu, si chères au chef libéral. «Monsieur Trudeau a choisi de s’attaquer à ces chasseurs et tireurs sportifs, des gens honnêtes qui ont acquis des armes légalement. Les conservateurs au pouvoir vont plutôt s’attaquer aux armes illégales. Une preuve de plus que le gouvernement Trudeau est déconnecté des régions.»
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