Daniel Gendron, candidat à la mairie de Nantes.
Sa décision a été mûrement réfléchie. Son bulletin de candidature a été déposé lundi matin, à la première heure, au bureau du président d’élection, avec plus d’appuis que nécessaire. Résidant au Lac Orignal depuis 2011, Daniel Gendron fonce: «Si jamais je suis élu, il va y avoir de beaux changements et beaucoup de transparence!» Du moins va-t-il essayer d’instaurer une ère de changement, avec toute l’équipe de prochains élus à la table du conseil.
Le candidat de 54 ans n’a pas attendu de savoir si le maire actuel, Jacques Breton, avait l’intention ou non de se représenter. «Je suis prêt et j’ai des gens avec moi pour m’aider», a-t-il partagé en entrevue à l’Écho, lundi matin. Son entourage l’avait même pressenti pour le poste de préfet de la MRC du Granit, mais il a rejeté l’idée, occupant déjà un emploi comme technicien ambulancier.
«Je veux être un maire qui va être là pour tout le monde, autant les citoyens de la partie Village, de la partie Laval-Nord comme ceux de la partie rurale. Et surtout, je veux être «là», insiste-t-il. Selon lui, Nantes est une partie importante de la région et de la MRC, avec des enjeux qui lui sont spécifiques.
Son expérience de dix ans comme conseiller municipal à Lac-Mégantic, de 2005 à 2015, lui sera utile pour les enjeux régionaux comme pour ceux de la MRC. «Quand j’ai quitté la vie politique en 2015, les deux dernières années avaient été très dures. Il a fallu que je prenne un bon trois ans de recul. Et depuis trois ans, j’ai recommencé à m’intéresser aux enjeux, particulièrement durant la dernière année en discutant avec les gens.»
Au niveau de la gestion municipale, note-t-il, Nantes dispose d’une bonne équipe en place. «Des gens d’expérience. On va être capables de travailler ensemble pour le bien de la municipalité, celui de la région et celui de la MRC.»
Parmi les défis qui l’attendent, s’il est élu, le dossier de la voie de contournement ferroviaire se dresse au-dessus de la liste. «Je tiens d’abord à prendre connaissance du dossier. Le rapport du BAPE (Bureau des audiences publiques en environnement) doit être bon, mais encore là, je ne l’ai pas lu. Il sera important de considérer les gens du secteur qui seront impactés.» Les décisions à prendre le seront en équipe. «Je compte beaucoup sur l’équipe», répète-t-il.
Ententes compromises?
Durant son porte-à-porte des derniers jours, Daniel Gendron a pu tester une faille dans l’exercice de communication entre la Municipalité et la population. «Personne ne semblait être au courant que, le 9 mars dernier, le conseil municipal a signifié à la Ville de Lac-Mégantic sa décision de se retirer de l’entente intermunicipale sur le Centre sportif Mégantic et le centre de ski de Baie-des-Sables, au 30 juin 2022. Ce qui aura un impact sur les familles!»
Nantes a un fort potentiel, croit-il. Quant à sa vision régionale, il la définit ainsi: «Oui, il faut des ententes négociées. On a besoin de Lac-Mégantic et Lac-Mégantic a besoin de nous; on a besoin de Frontenac et Frontenac a besoin de nous; on a besoin de la MRC du Granit et la MRC a besoin de nous. Et pourtant, je sens une colère contre Lac-Mégantic. Il faut qu’un changement s’opère!»
Un changement qui devra aussi passer par une attitude plus respectueuse autour de la table du conseil, envers la direction générale et entre les citoyens. «On va tous travailler ensemble pour la Municipalité, pour la région pour la MRC. C’est important que les conseillers aient leurs mots à dire. Moi, je serai là comme porte-parole du Conseil.»
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