Cathy Gauthier
Sylvi Tourigny
Cathy Gauthier est folle à lier. Comme plusieurs femmes qui ne comprennent pas le sens de «congé» dans «congé de maternité». Qui vivent difficilement les suites de leur accouchement et chez qui la dépression post-partum s’éternise… En pleine forme sur les planches de la Salle Montignac le soir du 12 novembre, elle a gavé le public de son humour décapant, tout en tenant des propos hyper pertinents.
Se disant fière Abitibienne issue d’une famille de «toughs», dont les aïeules accouchaient pratiquement chaque année dans des conditions souvent rudimentaires, Cathy Gauthier laissera entendre que ce courage légendaire n’a pas totalement traversé les générations… Ou peut-être que c’est l’extériorisation des émotions qui s’est davantage manifesté avec le temps.
Avec l’aplomb qu’on lui connait, l’humoriste a tiré à bout portant sur la période d’«esclavage» qu’on nomme congé de maternité. Sa diatribe à la fois exagérée et criante de vérité a fait crouler la salle de rire, son attitude d’enragée rappelant sans doute des faits vécus dans l’auditoire.
«Pour en revenir à mon accouchement…», dira-t-elle souvent, avertissant chaque fois qu’il s’agissait du sujet principal du spectacle. Entre les segments sur ledit sujet, sa prise de poids gigantesque durant la grossesse, sa perte de sourcils et de cheveux, sa libido presqu’inexistante depuis longtemps… Sujets sérieux abordés sous l’angle de l’autodérision, incluant même son diagnostic d’anxiété généralisée.
Ses propos faisant écho à des réalités criantes, les rires témoignaient tant du soulagement que de l’amusement. Signifiant quelque part que non mesdames vous n’être pas seules. «Pour en revenir à mon accouchement…»
En première partie, l’humoriste Sylvi Tourigny (Solange pour les intimes qui la suivent sur les réseaux sociaux), a bien rempli sa mission de réchauffer la mêlée, avec ses danses pseudos-suggestives et des extraits douteux tirés des groupes «Spotted».
{text}