La grève a été déclenchée le 14 décembre à minuit.
Les paramédics de TASBI ont déclenché une grève générale illimitée le 14 décembre à midi. «Aucun moyen de pression ne va toucher la population. Si quelqu’un appelle l’ambulance il va recevoir le même service à 100%», assure le président du syndicat, Christian Duperron. Au cœur du litige, le refus de la partie patronale de négocier la question des horaires de faction.
Comme il s’agit d’un service essentiel, le Tribunal administratif du travail (TAT) a été mis au fait des mesures déployées par les paramédics avant le déclenchement de la grève. Dans une décision rendue le 10 décembre, le TAT a jugé que les services offerts demeurent suffisants pour assurer la santé et la sécurité de la population.
M. Duperron explique qu’il s’agit principalement d’une «grève de tâches». Vingt-quatre moyens de pression de nature administrative seront déployés, en plus de manifestations et autres opérations de visibilité. «Le plan s’en vient, on veut provoquer la surprise dans des endroits stratégiques», avise le président de TASBI.
Parmi les actions déployées par les paramédics, on cessera de ramener les infirmières et autres escortes médicales lors de transferts hospitaliers. «Les gens qui nous accompagnent à l’aller devront utiliser un autre type de transport pour revenir au centre hospitalier d’appartenance, mais on va quand même ramener tout l’équipement médical nécessaire. Évidemment, s’il y a un patient à bord au retour, on ramènera aussi l’escorte médicale», explique Christian Duperron.
Autre mesure inhérente à la grève, aucun formulaire de facturation ne sera rempli. «Il faudra que l’employeur fasse ses recherches pour retrouver le nombre de kilomètres pour chacun des transports ambulanciers, faire la facturation au bon client…»
Christian Duperron rappelle que l’enjeu prioritaire du conflit est le refus, du côté patronal, de négocier la question des horaires de faction. «Le gouvernement dit vouloir améliorer les services à la population mais comment on les améliore sans discuter des horaires de travail? On fait du surplace!», déplore-t-il, martelant que la grève durera tant et aussi longtemps qu’une offre claire à ce sujet ne sera pas déposée. «Notre première demande, c’est d’abolir les horaires de faction. On est ouvert à s’entendre sur quelque chose de raisonnable, en réglant d’abord les secteurs qui sont problématiques. Chose certaine, on veut une mesure permanente et non temporaire. On a laissé entrevoir certaines pistes de solution mais le gouvernement est resté de glace jusqu’à maintenant», termine le président de TASBI.
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