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Le récit de vie de Sonia Lapointe
Sonia Lapointe (crédit: Marilène Lucas, Fluophoto)
La pandémie a redéfini le parcours de vie de Sonia Lapointe. Celle qui occupait un poste de graphiste depuis plusieurs années a laissé son emploi, suivi une nouvelle formation, démarré sa propre entreprise… et s’est mise à écrire son récit de vie, Choisir ma voix et jeter le plan.
«D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé écrire. Adolescente et même adulte, je couchais mes états d’âme sur papier. Puis, avec le rythme effréné, le travail, les enfants, j’ai mis ça de côté», relate la Méganticoise. C’est une rencontre avec le coach littéraire Jérémie Parent qui lui a fait réaliser que «non seulement je pouvais écrire mais que ça pouvait être pertinent.»
Sonia a d’abord dû passer outre son syndrome de l’imposteur. «J’avais cette croyance que, parce que je n’avais pas vécu de drame terrible, ma petite vie tranquille ne méritait pas d’être écrite, surtout pas publiée.» Prenant conscience que son propre vécu et la façon dont celui-ci l’avait affectée étaient en tous points uniques, elle s’est mise à l’écriture le 7 mars 2021, puis quotidiennement, pendant 260 jours.
«J’ai écrit, sans trop réfléchir, tout ce que j’avais envie de raconter, tout ce qui montait en moi et le texte a été retravaillé par la suite. Je raconte ma vie comme je l’ai perçue. Ça part de la petite fille que j’étais jusqu’à la femme que je suis aujourd’hui. Je raconte des événements, des rencontres marquantes qui ont changé la trajectoire de ma vie», décrit Sonia.
Écrire son récit de vie a été un exercice libérateur pour l’auteure. «Quand j’ai commencé à écrire, je ne soupçonnais pas toute la force de ma démarche. J’ai réalisé que certains bouts de ma vie que je croyais réglés ne l’étaient pas et inversement. Ça m’a fait prendre conscience de tout le chemin que j’ai parcouru, ça m’a donné de la confiance et permis de guérir des blessures. J’ai un certain recul, une certaine hauteur maintenant; la femme de 45 ans voit les choses autrement que quand je les ai vécues à 20 ans.»
Guidé par la vérité et l’authenticité, le livre de Sonia Lapointe risque fort de trouver écho chez plusieurs lecteurs. «Des proches à qui je l’ai fait lire m’ont confié qu’ils s’étaient retrouvés dans mon récit. Pour ma part, ça m’a permis de voir tout ce que j’ai accompli et m’aide à savoir où je veux aller. Maintenant, si la vie me donne une opportunité, je ne pense plus que ce n’est pas pour moi. Je me dis plutôt, pourquoi pas?»
Sonia Lapointe a choisi le sociofinancement pour la vente de son livre, qu’on peut obtenir via la plateforme laruchequebec.com. Différentes contributions sont possibles, certaines combinant le récit autobiographique à des produits artisanaux de deux entreprises locales, Créations Délicath et Petit pain de savon. L’initiative va bon train jusqu’à présent, 60% de l’objectif de 5000$ étant déjà atteint.
Le lancement du livre Choisir ma voix et jeter le plan, publié par la maison d’édition Un million de rêves, aura lieu le samedi 5 mars, 19h, à la Salle Montignac.
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