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À la rencontre des produits locaux
Prendre conscience du travail qui a mené ce légume jusqu’à notre assiette, développer sa curiosité à l’endroit des produits locaux, se familiariser avec les rudiments de la cuisine, contrer le gaspillage alimentaire… Autant d’enseignements qui seront prodigués dans le cadre d’un projet initié à la polyvalente Montignac par l’enseignante Chantal Lessard.
Intitulé À la rencontre des produits locaux, ce projet vise à donner un élan au Jardin Communauterre , cultivé sur le terrain de la polyvalente voilà déjà 5 ans. «Le but c’est le mettre en place des activités autour de cette infrastructure, pour que les jeunes s’approprient, non seulement le jardin mais aussi tout ce qui a trait avec une saine alimentation, l’importance des produits locaux et le développement de leur autonomie par le jardinage, la cuisine…», décrit Chantal Lessard.
Trois volets composent ce projet visant à rapprocher les jeunes du monde bioalimentaire, dont un destiné aux classes d’appui de 1re et 2e secondaire et de CPT 1 et 2. Le 22 septembre dernier, ces élèves se rendaient à la Ferme rouge tomate de Saint-Ludger pour y récolter des patates, semer de l’ail, nettoyer des oignons et visiter les lieux. «Ça leur a permis de toucher la terre, de parler à un vrai maraîcher, de constater tout le travail accompli derrière le légume qui se retrouve dans notre frigidaire. C’était une première pour l’école de visiter ferme maraichère et pour la ferme d’accueillir un groupe scolaire. Une belle expérience des deux côtés, qui va sans doute se renouveler.»
Également au programme, un atelier de conserves donné entre les murs de l’établissement par La Martine de Saint-Romain, la visite de l’apicultrice Tammy-Lyne Comtois (Miel l’été doré de Woburn) avec sa ruche de démonstration et de la Ferme Terre et Vent de Notre-Dame-des-Bois, qui produit de l’ail biologique. «Des éléments en lien avec le Jardin seront aussi intégrés aux cours de science», ajoute Mme Lessard.
Le projet comporte aussi un volet parascolaire. «Deux fois par mois après l’école, on va cuisiner des légumes. Par exemple, faire une soupe à saveur locale, ce qui permet de réveiller la curiosité des élèves face à ce qui se trouve en épicerie et d’apprendre les rudiments de la cuisine. C’est important, parce que plus le jeune cuisine, moins il consomme des aliments transformés.»
Le dernier volet, en collaboration avec les Solutions Gourmandes, est destiné aux élèves de 5e secondaire, dans le cadre de leur cours de projet personnel. «L’objectif est de contrer le gaspillage alimentaire, par des ateliers de cuisine destinés à mettre en valeur les produits du Québec.» Afin de sensibiliser le plus grand nombre, diverses activités seront par ailleurs proposées à l’ensemble des élèves de l’école secondaire, dont des ateliers de germination et la dégustation de produits du Jardin Communauterre.
L’initiative mise sur pied par Chantal Lessard bénéficie d’un soutien financier de l’organisme Cent degrés (en collaboration avec le MAPAQ), du Club optimiste de Lac-Mégantic et de la polyvalente Montignac.
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