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Lac gelé sur un hiver doux
Le réchauffement climatique bouscule le rythme normal des changements saisonniers. Le lac Mégantic a finalement chapeauté son couvert de glace dans la nuit du 10 au 11 janvier, alors que le mercure a atteint un pic de -20°. S’en est aussitôt suivie une période de doux temps qui s’annonce jusqu’à la fin janvier.
La glaciation de plus en plus tardive du lac peut-elle affecter la ressource faunique? Et qu’en serait-il si, un jour, le réchauffement s’accélérant, le lac passerait l’hiver à l’eau libre? La réponse du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques: «Nous ne pouvons pas présumer des couverts de glace au lac Mégantic dans les prochaines années avec exactitude. Théoriquement, l’absence de couvert de glace sur le lac peut impliquer plusieurs situations qui auront des impacts plus ou moins marqués sur la ressource faunique. Néanmoins, cela n’impacte pas le brassage annuel des lacs et donc l’oxygénation des eaux en profondeur. Par exemple, l’absence de couvert de glace expose les rives aux vagues durant une plus longue période dans l’année et pendant une période où la végétation protège moins efficacement le sol. Cette situation peut favoriser la dégradation des habitats par l’érosion et la remise en suspension de sédiments qu’elle entraîne. Ceux-ci peuvent notamment contribuer au colmatage des frayères et nuire à la reproduction de certaines espèces.»
Et qu’en serait-il de la pêche? «La pêche peut représenter une pression plus grande sur la ressource en hiver en absence de glace sur les plans d’eau où l’activité est permise durant cette période. Tout d’abord il est possible de pratiquer la pêche en eau libre en embarcation. Ceci augmente l’efficacité des pêcheurs, car ils peuvent couvrir beaucoup de territoire en peu de temps en comparaison à la pêche sous la glace. De plus, certaines espèces, dont la ouananiche, sont plus vulnérables aux engins de pêche durant cette période, car elles s’alimentent activement près de la surface. Il est possible d’ajuster la règlementation sur un lac en fonction des conditions de pêche et du prélèvement anticipé.»
La situation joue-t-elle sur la gestion du barrage Mégantic à l’embouchure de la Chaudière? «La présence ou non d’un couvert de glace au lac Mégantic n’influence pas la gestion de ce barrage.»
Le 4 janvier, le système de surveillance de la rivière Chaudière enregistrait au barrage de Lac-Mégantic un niveau d’eau à 394,513 mètres et un débit d’écoulement à 41,82 mètres cubes à la seconde. La glaciation complète du lac est survenue dans la nuit du 10 au 11, alors que le mercure a chuté brusquement jusqu’à moins 20°. Le 12 au matin, alors que la température remontait, le niveau d’eau avait baissé à 394,380 mètres, mais le débit, lui, était réduit à 16,61 mètres cubes par seconde.
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