Masonite: une deuxième semaine de grève

Masonite: une deuxième semaine de grève  - Rémi Tremblay : Actualités Économie

Le long de la rue Villeneuve, aux abords de l’usine Masonite, entièrement clôturée depuis le début du conflit et gardée par des agents de sécurité, un groupe de grévistes qui gardent le moral.

Les 190 employés de l’usine Masonite, dans le parc industriel de Lac-Mégantic, ont déclenché la grève le 17 février au soir. Les travailleurs syndiqués à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ont refusé à 83% l’offre finale de l’employeur, en vue de la signature d’une nouvelle convention collective, la dernière ayant expiré le 31 décembre 2022. Les salaires et l’assurance collective sont au cœur du conflit.

Selon Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la CSD, les négociations allaient pourtant bon train. «L’employeur a fait une offre finale qui a été présentée aux travailleurs la semaine dernière en assemblée générale. Elle a été rejetée. Les travailleurs ont décidé de faire une contre-offre. Si l’employeur l’acceptait, on signait la convention collective et ça finissait là.» L’employeur n’a pas réagi. Mais ce qui a mis le feu aux poudres, selon le conseiller syndical, c’est l’annonce, le mardi 14 février, de 42 mises à pied parmi les postes de journaliers, par ordre d’ancienneté. «Les gars étaient à pic. Les tensions étaient plus fortes dans l’usine», confie un travailleur de 21 ans d’expérience qui s’est retrouvé sur les piquets de grève.

«Les travailleurs ont dit: c’est pas vrai que l’employeur va se débarrasser de 42 travailleurs et qu’on va laisser faire ça», ajoute Bernard Cournoyer. Rien ne laissait présager ces mises à pied, alors que quelques mois auparavant, afin de faire face à un carnet de commandes bien remplie, l’employeur lui-même avait haussé la prime de de nuit de 1,10$ à 3$ et porté à temps double et demi le salaire versé pour le temps supplémentaire.

La partie syndicale demande une hausse de 3$ de l’heure, la première année, avec des augmentations de 1$ par année pour les années subséquentes, alors que l’employeur en offre 2$ la première année de la convention, plus 0,85$ les quatre autres années. Les parties ne s’entendent pas non plus sur la durée de la convention. Cinq ans exige l’employeur, trois ans avec une option pour une quatrième année, demande la partie syndicale.

«On était 300 il y a trois ans, on est rendus en bas de 200. Et ils embauchent encore», souligne un travailleur. Le tiers de la main-d’œuvre en moins n’est pas tous partie pour la retraite. Certains ont migré vers des employeurs offrant de meilleures conditions salariales.

L’assurance collective demeure une autre source d’inquiétude, selon le président de l’unité syndicale, Rémi Grenier. «On n’a pas accès à l’expérience du groupe Masonite au complet, dans toutes les autres usines. On n’est pas capable de vérifier, d’avoir les vrais chiffres.» Le plan familial offert coûte à l’employé environ 45$ sur sa feuille de paie.

Mercredi dernier, le 22 février, une séance de travail syndicale-patronale s’est tenue en présence du conciliateur Vincent Nadeau, nommé dans le dossier. Aucune entente de principe n’a été conclue. Les parties doivent se revoir dans les prochains jours.

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