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Fabien Cloutier, maître du second degré

Fabien Cloutier a fait salle comble le 6 avril à la Salle Montignac.
Fabien Cloutier a l’art de déstabiliser. Il provoque, fait rire jaune, crée un malaise… tout en demeurant attachant. Surtout, il rend visibles les non-dits et nous renvoie en pleine face nos raisonnements biaisés, naviguant avec aisance dans le merveilleux monde du second degré.
La Salle Montignac était comble le soir du 6 juillet pour accueillir l’humoriste qui se distingue par ses talents de conteur et ses propos bruts, dont l’esprit satirique a quelque chose de poétique. Son ton un peu chantant, l’air de rien, fonce soudainement dans le tas. Les produits aux marchés d’artisans: pas toujours de bon goût. Le spa: trop de proximité avec des étrangers. Les voisins: à éviter s’ils sont des «emprunteux» à outrance…
C’est quoi le problème avec les changements climatiques, puisqu’on n’aura plus besoin d’aller dans le sud en hiver? Pourquoi aller faire du bénévolat dans un sanctuaire d’éléphants quand tu peux en voir haute définition sur ton téléviseur 75 pouces? Pourquoi faire une mission humanitaire à l’étranger quand tu peux voir la misère direct de chez toi en mangeant des sushis accompagnés d’un bon vin?
Oui l’humour de Fabien Cloutier fesse fort. Nos travers y sont royalement mis en évidence. On nage dans un océan de satire; le rire, ou le coup de poing dans nos convictions, nous sauve de la noyade. N’empêche, son segment sur les cachous (ses noix de prédilection), dont la pellicule est enlevée en Inde par des femmes qui s’y brûle les mains, a figé l’auditoire pour un certain temps.
Au terme du spectacle, l’auteur et interprète de la série Léo, également connu pour ses chroniques radiophoniques, a répondu à quelques questions du public, livrant un échange intéressant, rappelant à quel point il est attachant.
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